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Diani Beach, bienvenue au paradis

Échoppe de tissus colorés à vendre sur la plage…

Cette destination a une place toute particulière dans mon cœur car en plus de l’avoir découverte lors de la fin de mon premier voyage au Kenya avec mon frère pendant 3 jours (comme je vous le présente dans cet article), j’y ai également passé 6 mois en 2020, (je vous l’explique dans l’article suivant). C’est donc avec grand plaisir que je vous emmène à la découverte de ce petit coin de paradis aux eaux bleu turquoise, que je connais plutôt bien…

Comment s’y rendre ?

Tout d’abord, pour se rendre à Diani Beach il faut forcément passer par la ville de Mombasa (accessible en vol international).

Nous arrivons dans cette ville par train depuis la gare d’Emali (2 stations au sud de Nairobi). Ce train express (nommé le Madakara Express) effectue un départ quotidien de Nairobi et Mombasa en seulement 4h pour 10$ en classe économique. Il faut savoir que les gares sont en général assez excentrées du centre ville (entre 7 et 11 km) et qu’il vaut mieux prévoir au minimum 1h de temps pour l’embarquement car il y a beaucoup de contrôles de sécurité à passer.

Le voyage en train est vraiment agréable au Kenya. Les départs sont ponctuels et les voitures sont plutôt propres et spacieuses. À bord, l’ambiance est simple et très conviviale, nous croisons très peu de touristes et on apprécie vraiment ce moyen de transport typique.

Le train roule à 12Okm/h et c’est un vrai voyage entre tous ces paysages très variés qui déroulent sous nos yeux. Nous traversons de grandes étendues où est largement possible d’apercevoir des troupeaux d’éléphants et autres animaux sauvages. La magie de ce voyage continue d’opérer même derrière les grandes fenêtres de notre wagon…à travers la campagne, les paysages et villages kenyans.

Il faut savoir que le réseau ferroviaire « SGR » du Kenya Railway a récemment été reconstruit par la Chine qui le gère totalement aujourd’hui. Cela fait étrange de présenter son ticket de transport à un chinois à bord de ce train kényan.

En descendant du train, une chaleur humide nous tombe d’un seul coup sur les épaules… C’est officiel : nous sommes bien arrivés au coeur des tropiques… 🙂
Le Kenya étant situé sur la latitude de l’équateur !

Mombasa

Bienvenue dans la 2ème plus grosse ville du Pays, après Nairobi et surtout dans la ville portuaire la plus importante d’Afrique de l’Est. Située sur une presqu’île au sud du pays, la ville de Mombasa vaut le coup d’œil pour une petite journée. Les intérêts majeurs sont ses vestiges de l’époque coloniale, notamment le Fort Jésus dans la vieille ville. Nous profitons de nos quelques heures sur place pour aller nous promener dans les vieux quartiers musulmans aux ruelles colorées, découvrir leurs marchés locaux (épices, fruits et légumes…) et petites boutiques locales de tissus. Tout cela à des prix très bon marché !

Temple Jaïn

Nous passons par hasard devant un temple Jaïn (vieille religion hindoue) qui est à la fois un site religieux et historique à Mombasa. Ce magnifique édifice blanc est accessible gratuitement à tous les visiteurs.

Au Kenya il existe une forte communauté indienne représentant environ 100.000 personnes (sur 42 millions d’habitants). Ils sont arrivés à l’époque coloniale appelés pour leur main d’oeuvre. Aujourd’hui, c’est une population très riche à la tête de la plupart des grandes entreprises, banques et supermarchés du pays.

Le marché de Makupa

Un endroit coloré avec une large gamme de fruits et légumes… idéal pour se donner une idée de la vie locale ici… Je déguste les meilleurs fruits de la passion de ma vie… savoureux et juteux à souhait !

De Mombasa à Diani…

Pour rejoindre Diani, il faut quitter l’île de Mombasa et donc emprunter un ferry (et non il n’y a pas de pont!) pour un temps de traversée de 10min. Ce ferry très fréquent (environ tous les quarts d’heure) est gratuit pour les piétons, c’est un moyen de transport aux couleurs locales. Les gens semblent curieux et amusés de nous voir au milieu de cette foule avec nos deux gros sacs à dos. Ouf le voyage passe vite 🙂

Une fois arrivés sur le continent, il nous reste alors 30 km pour rejoindre Diani et nous optons pour… le tuktuk ! (compter environ 5$)

Cette dernière partie du voyage n’est pas de tout repos. La conduite effrénée de notre chauffeur slalomant entre voitures, charrettes, scooters, chèvres etc… est un vrai périple ! Mais où est donc le code de la route ici ? 🙂

…Jusqu’à ce qu’un policier nous demande de nous mettre sur le bas côté pour régler une « taxe touristique » de 5$. Une taxe qui n’existe pas, bien entendu, mais que nous sommes contraints de régler si l’on veut arriver à notre destination finale… Bienvenue en Afrique !

On our way to Paradise

Bienvenue à Diani Beach…

La côte kényane est une destination assez peu connue à l’international étonnamment, les gens connaissent plus souvent Zanzibar en Tanzanie comme destination balnéaire ou lune de miel et pourtant… Diani Beach a été élue à plusieurs reprises l’une des plus belles plages d’Afrique (mais aussi du monde) ! C’est tout simplement un réel havre de paix sur l’Océan Indien.

La durée de séjour que je conseillerais est de minimum 3 jours, dans l’idéal après un safari.

Côté climat…

La meilleure période pour y aller : décembre, janvier, février malgré les fortes températures (37°) et le taux d’humidité élevé… (attention à bien éviter la saison des pluies d’avril à juillet!) 

La température de l’eau descend rarement en dessous des 25°C et le taux d’ensoleillement à l’année est exceptionnel

« Rentrer comme dans un bain » dans l’eau chaude de l’Océan Indien est un vrai bonheur.

The Ocean is calling…

Vu sur l'Océan Indien

La première fois que je suis arrivée sur cette plage, cela m’a pris un petit moment pour réaliser la beauté de ce paysage… J’étais éblouie par la couleur de l’eau turquoise transparente et les kilomètres de sable blanc qui n’en finissaient pas. C’était comme dans un rêve … 🙂

Diani beach est tout simplement une destination idéale pour se détendre et profiter de la chaleur du soleil… 

Avec ses 15km de long, on peut se balader pendant des heures sur la plage et avoir l’occasion de faire de belles rencontres : Il arrive qu’on croise des Masaï reconnaissables par leur tenue traditionnelle, des plongeurs ou des kite surfers (une destination très prisée pour ce sport) mais aussi… des chameaux !!

L’image de ces chameaux originaires de Somalie, avec cette eau bleu turquoise en toile de fond est juste sublime…

Astuce : connaître le mot « hapana » (non merci en swahili) peut s’avérer très utile pour éloigner les quelques « beach boys » un peu insistants le long de la plage… mais en général ils sont vraiment charmants !

Diani est LA destination balnéaire du Kenya et en plus d’être fréquentée par les touristes internationaux (principalement des anglais, allemands, belges et italiens), de nombreux locaux de Nairobi notamment viennent y passer le week-end. Compter environ 80$ pour seulement 1h15 de vol en atterrissant directement à l’aéroport de Diani : Ukunda Airstrip.

Every tide is different and unique as we are.

Plongée dans la barrière de corail

Une virée à Diani ne serait pas complète sans aller visiter sa barrière de corail qui entoure un lagon turquoise. Nous embarquons très tôt le matin à bord d’un boutre à moteur (bateau à voile traditionnel arabe) et apercevons très rapidement des dauphins qui semblent vouloir nous escorter vers la bonne direction…

Nous débarquons sur un banc de sable au milieu de nul part où le sable blanc fin est chaud et l’eau translucide, un endroit tout simplement paradisiaque

Nous avons l’occasion d’admirer une multitude de petits poissons colorés mais malheureusement nous ne verrons pas de tortue comme il est plutôt fréquent d’en croiser ici.

Tu ne peux atteindre l’horizon, comme tu ne peux atteindre la perfection, mais meilleur te rendras cette direction.

Z. Khan

Bonnes adresses :

Pour déjeuner ou boire un verre : 

À ne pas manquer : goûter au cocktail local à base de vodka et citron vert : le Dawa (signifiant médecine en swahili)

Pour dîner dans une cave naturelle :

Pour dormir dans une ambiance jungle :

Nous séjournons dans cette auberge de jeunesse qui offre vraiment une expérience unique en pleine jungle ! À seulement 10 min à pied de la plage, cet endroit est tenu par un canadien, Wayne, très chaleureux qui vit pieds nus 🙂

Chaque soir, il présente aux voyageurs ses fidèles compagnons dont il s’est pris d’amitié : le « bushbaby » ! Un adorable petit primate aux grands yeux qui fait son apparition à la tombée de la nuit, toujours en groupe.

Compter 20$/personne pour un cottage en chambre double. si cela ne vous dérange pas d’être réveillés par des chants d’oiseaux ou des cris de petits singes… 🙂

Côté jungle…

Ici, une forêt unique se développe sur le massif corallien ce qui donne un contraste mer et forêt époustouflant.

Cette forêt unique est habitée par de nombreux petits singes comme des vervets ou colobus noirs et blancs. Plutôt farouches, ils sont assez difficiles à apercevoir et lorsque c’est le cas, il faut alors être rapide ! Ce primate à l’allure d’un vieillard et au pelage très élégant n’est absolument pas dangereux.

Les colobus sont malheureusement souvent victimes d’accidents et donc en danger d’extinction. Il existe à Diani, une réserve pour leur préservation : Colobus Conservation. Ici ils sont recueillis et soignés par des bénévoles avant d’être remis à l’état sauvage.

Couleurs sur la plage de Diani Beach : elles peuvent virer des lumières vives et intenses de l’aube aux couleurs orangées et mystiques du crépuscule

Au crépuscule est ton passé, A l’aube est ton futur, Réside entre les deux ton présent.

Z. Khan

La rivière Congo

Le soir, un lieu très fréquenté pour observer un beau coucher de soleil est celui de l’estuaire de la rivière Congo. Entourée de superbes baobabs centenaires, les couleurs passent du rose-violet à l’ocre-rouge. C’est LE spot à ne pas manquer pour finir sa journée en beauté… De Diani centre, il faut compter environ 10 min en tuktuk.

A quelques pas de là se trouve l’une des plus vieilles mosquées d’Afrique de l’Est : la mosquée Kongo Mosquée. Il est assez courant d’y voir une fête religieuse avec des fidèles défiler sur la plage…

The sky speaks in a thousand colours… 🙂

La suite des choses à faire à Diani Beach →
← Le Parc d’Amboseli, au pied du Kilimandjaro

En route

Nous poursuivons notre périple en direction du Parc national d’Amboseli situé à 200 km au sud-est de Nairobi. Amboseli, c’est le deuxième lieu le plus fréquenté du pays avec une particularité bien à lui : il se situe au pied du Mont Kilimandjaro. Il est célèbre pour ses clichés d’animaux avec en toile de fond le toit de l’Afrique, sans doute la carte postale la plus connue du Kenya.

Il nous tarde de voir cela de nos propres yeux mais il nous faut d’abord le rejoindre par une longue route d’une journée à travers villages et routes dangereuses. En effet, pour nous y rendre nous devons d’abord emprunter l’une des routes les plus côtoyées des camions qui relie les pays d’Afrique de l’Est et où il est assez commun de croiser des voitures accidentées sur le bas-côté. Ici, le code de la route n’est pas bien respecté et nous sommes à ce moment, bien ravis d’avoir opté pour un chauffeur

Arrivée au camp

Nous arrivons en fin de journée dans notre hébergement au Kimana Amboseli Camp, un endroit très basique mais tout confort où nous passerons 2 nuits. Compter environ 55€/nuit pour un cottage avec 2 lits et les repas inclus. Pour l’heure, le Mont Kilimandjaro se trouve derrière les nuages mais nous avons le plaisir de pouvoir observer les couleurs rougeâtres du soleil qui se couche derrière notre camp.

Kimana Gate

Après un réveil bien matinal le temps d’accéder au parc qui ouvre à 6h (et aussi de prendre un bon café !), c’est en 20 min que nous rejoignons l’une des entrées principales pour accéder au parc : la Kimana Gate, au sud-est. 

Les frais d’entrée au parc sont de 60$ par adulte et 35$ par enfant pour 24h00.

Que le safari commence !

Le Parc National d’Amboseli 

Situé en plein cœur du territoire Massaï, il présente une superficie de 400 km2 qui recouvre le quart du lieu essentiellement sévit par la sécheresse. Ici les paysages sont très contrastés : d’un côté, de grandes étendues désertiques et poussiéreuses et de l’autre, des marécages et oasis verdoyants issus des fontes du Kilimandjaro où vient s’abreuver la faune. En pénétrant dans le parc, les premiers animaux que nous croisons sont… des gnous ! Et nous qui n’en avions vu que près d’un million au Masai Mara, nous allons pouvoir continuer à les admirer ! Qui sait, ils sont peut-être un peu différents par ici ! 

Ici, comme la règlementation l’exige, nous roulons en moyenne à 40km/h et il est strictement interdit de sortir des sentiers battus. Cela ne nous empêche pas pour autant de manquer l’occasion d’observer la faune abondante (zèbres, gazelles de Thomson et Grant, phacochères, girafes, buffles, hippos…) ainsi qu’une multitude d’oiseaux (grues royales, marabouts, autruches, flamants roses…).  Les grands prédateurs, eux, sont plus rares à observer au milieu des plaines…

Le Mont Kilimandjaro 

Le ciel est nuageux mais nous avons la chance de pouvoir admirer le Kilimandjaro bien dégagé et vraiment grandiose au milieu de ces immenses plaines !

Un moment sacré se passe lors du passage d’une girafe avec le toit de l’Afrique en toile de fond.

Culminant à 5895 mètres, le « Kili » (pour les intimes) est le plus haut sommet d’Afrique et le quatrième des sept plus hauts sommets du monde. Il faut cinq à huit jours pour atteindre son sommet et redescendre.

Situé au Nord-Est de la Tanzanie, c’est depuis le Kenya que l’on peut l’apercevoir de la meilleure façon. Chaque année, il est prisé par des milliers de randonneurs qui réalisent son ascension. Ça donne envie d’aller voir ses neiges « éternelles » de plus près un jour (et vite avant qu’elles ne fondent d’ici 2033 apparemment…)

En balade

Nous traversons le lac d’Amboseli et contournons des marécages fréquentés par une quantité impressionnante de vie animale et en particulier les buffles, les hippopotames, girafes, oiseaux… tout cela dans un décor aussi asséché qu’inondé.                                  

Une bonne paire de jumelles et/ou un appareil photo avec un bon zoom sont indispensables pour ne pas repartir de là en restant un peu sur sa faim, il y a vraiment énormément de faune à observer !

Et puis bien sûr… les immanquables pachydermes ! 

Les éléphants d’Amboseli

Le Parc national d’Amboseli est connu pour abriter un grand nombre d’éléphants (on en compterait environ 1500) ce qui fait de lui un endroit idéal pour les observer.

Les vieux éléphants mâles portent certaines des plus grandes défenses que l’on peut observer en Afrique et constituent une caractéristique renommée de ce parc.

Certains mâles ont des défenses qui pendent presque à terre et heureusement, Amboseli est un des rares parcs épargnés par les braconniers

Nous tombons très rapidement sur des troupeaux d’éléphants et leurs petits éléphanteaux prenant leur bain dans les marécages. Ils ont l’air si paisibles, quel bonheur de les voir épanouis en liberté et en sécurité dans leur environnement naturel. Il n’y a pas de mot.

Un fantastique spectacle d’une famille marchant en file indienne nous fait l’honneur de traverser devant nous.

Parfois, il y a tellement de poussière provenant des cendres de l’ancien volcan que cela donne un spectacle étonnant : des tourbillons de poussière se forment au loin, ce qui donne un drôle d’effet… Certains endroits sont complètement asséchés la majorité de l’année et inondés exceptionnellement lors de très fortes pluies.

La colline d’observation

L’observatoire se trouve au sommet d’une colline qui offre un panorama superbe : du haut de ce point d’observation, on balaye du regard les vastes plaines, les marécages et la faune. C’est un autre aperçu qui permet de se rendre davantage compte de la grandeur !

Une journée entière suffit pour bien profiter des plaines d’Amboseli que nous quittons vers 16h pour pouvoir aller visiter un village de Masaï proche de notre hébergement.
Nous quittons ce magnifique parc des clichés plein la tête à jamais.

Expérience chez les Masaï

De nombreux villages traditionnels sont installés en périphérie du parc où le peuple de pasteurs a conservé ses traditions intactes et on les croise d’ailleurs souvent vêtus de leur couverture rouge surveillant leurs troupeaux au bord des pistes

Nous nous rendons dans un village non loin de notre camp accompagné de William un membre de la tribu. Pour nous y rendre, nous traversons les paysages majestueux de la brousse dominé par le Mont Kilimandjaro.

William vit ici avec ses 2 femmes et 8 enfants. Il nous emmène visiter sa case construite avec des troncs d’arbres recouverts de terre et de bouse de vache. À l’intérieur, la « cuisine » est définie par un feu qui enfume particulièrement l’espace commun. Nous nous demandons comment ils font pour respirer correctement dedans… Sa femme et leur nouveau né, sont installés sur le lit fait d’une planche de bois et recouvert de peaux de vaches.

Les femmes portent beaucoup de bijoux très colorés pour se faire belles dans la vie de tous les jours et en effet, elles sont vraiment élégantes. Les Masaïs ont aussi souvent des dents manquantes devant et William nous explique que selon la tradition, c’est au cas où ils tombent malades et qu’ils ne peuvent plus ouvrir la bouche, ils pourront alors toujours insérer de la nourriture. Pourquoi pas 🙂

Nous passons un chaleureux moment avec les nombreux enfants du village où nous leur distribuons une collecte de stylos BIC que nous avons ramené de France. Nous sommes ravis de pouvoir rendre ces enfants heureux avec ce materiel pourtant si « basique » pour nous …

À la tombée de la nuit, William nous escorte jusqu’à notre camp. Il commence à faire vraiment nuit et cela est un peu flippant de se dire que l’on pourrait tomber sur tout type d’animal… Ouf, notre guerrier a une épée 😉

Nous dormons une dernière nuit au Kimana Amboseli Camp avant de prendre, le lendemain, notre train depuis la ville d’Emali en direction de Mombasa sur la côte pour 4h de voyage. Il est alors temps de dire au revoir à nos fidèles compagnons depuis le début de notre périple, Maurice et John et de rejoindre les eaux turquoises de Diani Beach.

Suite du voyage : Diani Beach, bienvenue au paradis
Étape précédente : L’immense réserve du Masai Mara

« J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable, on ne voit rien, on n’entend rien et cependant quelque chose rayonne en silence… » Antoine de Saint-Exupéry

Aux Émirats, dès que l’on quitte les villes, on se retrouve…dans le désert ! Lors de mon séjour à Abu Dhabi, j’en profite pour faire une excursion dans le désert Rub al-Khali, connu pour être la plus grande étendue de sable au monde (20% plus grand que la France !).

C’est au sud du pays, à 250 km d’Abu Dhabi et 350 km de Dubaï, tout près de la frontière saoudienne que se trouve ce vaste désert qui s’étend sur tout le sud de la péninsule arabique (E.A.U, Arabie Saoudite, Oman et Yémen). 

Je m’y rends avec Khaled (un égyptien rencontré à Abu Dhabi) avec l’agence locale Sunshine Tours pour une virée en 4×4 direction de désert (compter environ 260 AED soit 60€ pour une journée complète).

Nous quittons la ville d’Abu Dhabi qui disparait au loin dans la brume et la poussière pour rejoindre la porte d’entrée du désert Rub al-Khali : l’oasis de Liwa.

On pensait avoir un peu de piste à faire pour atteindre les dunes mais elles sont vraiment faciles d’accès, une belle route toute goudronnée les rejoint (tant pis ou tant mieux, selon les goûts). On se retrouve rapidement dans des endroits isolés et coupés du monde, où les paysages sont splendides.

L’Oasis de Liwa

L’Oasis de Liwa se caractérise par une immense palmeraie sur plus de 100 km sillonnés par de petits villages pittoresques. Ce paysage créait un joli contraste entre les palmeraies vertes et les dunes infinies qui l’entourent.

Le désert Rub al-Khali

Ici, la civilisation moderne des émirats semble bien loin et le mot « silence » prend tout son sens.

Sommes-nous toujours dans ce luxueux et extravagant pays du Golfe appelé les Émirats Arabes Unis ?

Tout à coup, notre chauffeur s’arrête et descend de la voiture pour dégonfler les pneus avant de regrimper. Une manipulation obligatoire pour faire baisser la pression et que les roues s’enfoncent moins.

L’aventure en 4×4 peut commencer !

Notre chauffeur se met à accélérer pour nous emmener nous amuser dans cette « mer de sable ». Nous nous amusons à remonter une dune, la redescendre puis à faire des dérapages ensablés tout en enchaînant sur les dunes voisines, toujours avec des points de vue époustouflants.

Et dire que les plus hautes dunes peuvent atteindre 250 mètres de hauteur (et même 300 mètres à la dune de Moreeb). 

Nous vadrouillons jusqu’à la fin de la journée en passant par les couleurs changeantes du sable virant du jaune au ocre ou encore orangé, jusqu’au rouge lors du coucher de soleil…

 « L’envie, c’est comme un grain de sable dans l’oeil. » Proverbe Arabe

Visite d’une ferme de chameaux chez les Bédouins

Sur la route, nous nous arrêtons dans une ferme de chameaux tenue par une population de Bédouins, ces nomades locaux vivant principalement de l’élevage de moutons et de chèvres.

Le camp que nous visitons élève des chameaux et nous recevons rapidement, comme geste de bienvenue : une tasse de lait de chamelle

On nous explique l’héritage de la culture des chameaux mais aussi le mode de vie de ces bergers nomades

Ces tribus de Bédouins vivent dans des maisons (appelées areesh) faites en branches et feuilles de palmiers et se déplacent selon les saisons. Ils ne possèdent en général rien d’autre que ce qu’ils peuvent transporter sur leurs dromadaires. 

Car oui ce sont bien des dromadaires mais ils sont appelés ici « chameaux d’Arabie« .

Ces Bédouins ont une existence relativement dure entre les températures extrêmes du jour et de la nuit auxquelles ils se sont adaptés avec le temps.

Quel contraste et quel mode de vie bien différent de celui de l’autre partie du pays…

Comme on le sait, le chameau occupe une place très importante dans la culture arabe. D’ailleurs quand on pense aux Émirats, on pense souvent pétrole et chameaux =).

Ces chameaux sont élevés dans de petites fermes locales comme celle-ci, avant d’être généralement envoyés au plus grand marché du pays qui se trouve dans la ville d’Al Aïn.

Ils sont ensuite utilisés pour leur viande, leur lait, leur laine, moyen de transport et autres travaux… 

Les plus jeunes chameaux eux, sont souvent sélectionnés pour un évènement ancestral très populaire ici : le Camel Race Track (course de dromadaires) où les émiratis misent sur leur vitesse pouvant aller jusqu’à 50km/h.

Coucher de soleil…

Nous reprenons ensuite la route pour aller nous promener à travers les hautes dunes et observer le soleil se coucher dans ce paysage hors du commun… Les couleurs ocres virant au rouge rendent ce moment magique.

Soirée ambiance orientale

Cette partie pourrait paraître un petit peu « mise en scène » et pourtant, cette expérience dans un camp dressé au milieu du désert est à vivre. Ici, on découvre ce qu’est le sandboard (surf de sable), la danse du ventre, la fauconnerie, l’essayage de costumes traditionnels, la Shisha… Tout cela accompagné de musique orientale, sous le ciel étoilé du plus grand désert du monde. Une ambiance sympa…

Cette expérience dans le désert Rub al-Khali représente l’image la plus authentique, la plus sauvage et la plus pure du Golfe arabe, souvent sous-estimé…

Suite du voyage : Dubaï et sa démesure, partie I
Étape précédente : Abu Dhabi, entre traditions et modernité

S’il y a quelque chose qui reflète parfaitement la mentalité et la sagesse Africaine, ce sont ses proverbes transmis de génération en génération…

Voici une sélection personnelle de proverbes tout droit venus d’Afrique que je trouve particulièrement inspirants et motivants : 


Suis ton cœur pour que ton visage rayonne le temps de ta vie. Égypte

Si en te baignant tu as échappé au crocodile prends garde au léopard sur la berge. Afrique du Sud

Celui qui a planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutilement. Bénin

On ne récolte pas le miel sans se faire piquer par des abeilles. Cameroun

Que celui qui n’a pas traversé ne se moque pas de celui qui s’est noyé. Botswana

L’eau versée ne retourne pas dans la bouteille. Kenya

À une querelle d’hippopotames ne te mêle pas. Ouganda

Artiste : Anne London

Un vieillard qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle. Mali

L’eau chaude ne reste pas toujours chaude. République Démocratique du Congo

Si un âne te donne une ruade que tu lui rends, vous devenez tous les deux des ânes. Mali

Si rien ne sort de la maison alors rien ne rentrera. Gabon

Une pirogue n’est jamais trop grande pour chavirer. Sénégal

Quand la pluie tombe sur le léopard, elle mouille les taches sur sa peau mais ne les efface pas. Ghana

Artiste : Trevor V. Swanson

Ce sont les pots les moins remplis qui font le plus de bruit. Éthiopie

Quand le singe veut un beau fruit dans l’arbre et qu’il ne peut s’en saisir, alors le singe dit que le fruit est pourri. République Démocratique du Congo

Quand un arbre tombe, on l’entend, quand la forêt pousse, pas un bruit. Afrique du Sud

Artiste : Stephen Dede-Bamfo

C’est d’une toute petite graine qu’est sorti le plus grand arbre. Mali

Les grandes choses dérivent souvent des petites. Algérie

Si la porte est fermée n’oublie pas à passer par les fenêtres. République Démocratique du Congo

Si l’arbre savait ce que la hache lui réservait, il ne lui aurait jamais fourni le manche. Sénégal

Paroles de sages…à méditer sans modération ! =)


En Afrique, l’arbre à palabres est un lieu traditionnel de rassemblement, à l’ombre duquel on s’exprime sur la vie en société, les problèmes du village, la politique.

C’est aussi sous l’arbre à palabres que les enfants viennent écouter conter des histoires et légendes par un ancien du village

La Mongolie en proverbes

Nous nous rendons dans la réserve du Masaï Mara (« Le Mara » pour les intimes) depuis la ville de Naivasha, notre première étape, par une route longue et cahoteuse d’environ 270 km pour 5h de voyage… Notre guide, Maurice, nous précise que la route est bien meilleure depuis que les chinois l’ont réparée… Ah bon ? alors ça ressemblait à quoi avant ? 🙂

Située dans le sud-ouest du Kenya, le Mara est la réserve la plus connue du Kenya dans la continuité du Parc du Serengeti, en Tanzanie et abrite une impressionnante variété d’animaux sauvages. C’est l’un des rares parcs où l’on peut observer tous les « Big Five » (le lion, le léopard, l’éléphant, le rhinocéros noir et le buffle), mais il a aussi bien plus à offrir… Cette réserve nationale de 1 500 km2 abrite une abondance de faune, y compris la migration saisonnière des gnous entre juillet et septembre.

Cette grande migration est l’un des plus grands spectacles animaliers sur terre avec plus d’un million de gnous qui traversent les plaines, les vallées et les rivières à la recherche de pâturages frais. Nous sommes sur la fin de la grande migration et aurions beaucoup de chance si nous pouvions voir la traversée dans la rivière comme aperçue maintes fois dans des reportages… En attendant, des merveilles nous attendent quoi qu’il arrive.

Le mot Safari signifie “le long voyage” en swahili (langue locale)

Enfin arrivés à notre camp en fin de journée, nous sommes ravis de pouvoir enfin nous dégourdir les jambes. Le camp où nous logerons est assez simple mais cela  nous importe peu puisque nous sommes là pour découvrir la réserve où nous passerons la majorité de notre temps. Nous disposons tout de même d’une tente personnelle composée d’une douche et d’une toilette, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce genre de camp.

A peine posés, il est déjà l’heure de repartir en van pour faire un petit safari de fin de journée, aux couleurs du coucher de soleil. Pour accéder à la réserve, nous devons passer un immense portail gardé par des rangers qui vérifient auprès de notre chauffeur, nos permis d’entrée. 

Bienvenue dans l’immense royaume de la vie sauvage… À peine rentrés, se dessinent des plaines verdoyantes à perte de vue, des lumières incroyables et surtout une vie animale qui se dévoile sous nos yeux émerveillés. Nous nous sentons déjà bien minuscules dans cette gigantesque savane…

Safari

C’est doucement la tombée de la nuit et les animaux commencent à s’activer car il va bientôt être l’heure du dîner pour les gros félins et la tension monte. Et oui, nous sommes sur des terres appartenant à de grands féroces, «la Terre des lions». Parmi les animaux que nous pouvons admirer, nous retrouvons des centaines de gnous, de zèbres, gazelles de Thomson, hyènes, éléphants et même nos premiers guépards qui se tiennent à 10 mètres de nous ! Impressionnants avec leurs traits noirs qui partent des yeux comme des larmes éternelles, ils sont majestueux, surtout avec le coucher de soleil en toile de fond

La luminosité et la température baissent très vite sur la savane kényane. Rapidement, nous ne voyons plus que des silhouettes d’animaux disparaître avec les rayons du soleil. Après un peu plus de 2h de balade et un bel avant-goût de la journée qui nous attend le lendemain, nous rentrons finalement nous reposer de cette longue journée. Nous nous endormons en comptant les gnous à la place des moutons… avec surtout des étoiles plein les yeux.

Journée en brousse…

Nous arrivons dans la réserve dès l’ouverture (6h du matin) pour une journée entière à explorer la faune et les étendues à perte de vue. Le soleil sort tout juste le bout de son nez au moment où nous entrons, comme s’il nous souhaitait la bienvenue au cœur de ces plaines majestueuses. Les paysages sont infinis

En fait, nous nous sentons comme dans un autre monde car cette fois c’est à notre tour d’être dans notre « petit enclos » observés depuis notre véhicule limité à rouler à pas plus de 50km/h.  

Malgré l’heure matinale, la densité animale est déjà bien abondante : antilopes, zèbres, girafes, gnous, phacochères, … tout est là, dans un paysage à 360° à couper le souffle

Nous passons des heures à garder les yeux grands ouverts, à prendre le temps d’observer la faune.

Les grands prédateurs qui s’abritent du soleil sont eux, plus difficiles à repérer. En effet, il faut être patient et très observateur pour en voir un car ils se fondent dans le décor et il est possible d’en apercevoir à chaque instant. Nous n’osons d’ailleurs pas cligner des yeux au risque de manquer une opportunité incroyable… En attendant, le spectacle qui s’offre à nous est tout simplement divin.

Chaque année, ce sont 1 500 000 gnous et 300 000 zèbres qui parcourent des centaines de kilomètres du Mara en direction du Serengeti en Tanzanie à la recherche de nouvelles prairies. Les gnous et les zèbres, qui vivent ensemble, sont des animaux très complémentaires car l’un a l’odorat plus développé (le zèbre) et l’autre, l’ouïe (le gnou).

Ces nombreux troupeaux peuvent former jusqu’à 40km de long et parcourir plus de 80km par jour. C’est tout simplement fascinant. Parfois, il est possible d’assister à une scène de chasse car les troupeaux sont la cible quotidienne de nombreux prédateurs comme des lions, léopards ou encore guépards…

D’ailleurs, nous tombons régulièrement sur des carcasses qui nous laissent imaginer qu’un félin est passé par là avant que celui-ci laisse la décomposition aux charognards de vautours ou de hyènes.

Pour la pause déjeuner, nous sommes autorisés à sortir de notre véhicule dans un endroit plat où nous pouvons voir l’horizon et avoir une bonne vision sur l’environnement.
Avant de descendre, nous vérifions ensemble qu’il n’y ait pas d’animaux autour et installons au sol une nappe de pique-nique, sous un arbre. Les gnous toujours en toile de fond… 

Chez les « big cats », c’est aussi l’heure de la pause déjeuner. En repartant pour une nouvelle exploration, nous tombons sur trois lionnes et un petit lionceau en train de terminer un festin. Un vrai spectacle sur le déroulé de la vie au cœur de la savane africaine

La rivière Mara…

Nous atteignons la rivière où traverse normalement la grande migration où nous sommes accueillis par des guides rangers qui contrôlent l’endroit au niveau d’un pont de passage pour la frontière tanzanienne. En effet, cette rivière longue de 400km traverse du nord du Kenya (Nakuru) au Serengeti en Tanzanie pour se terminer dans le lac Victoria.

Ici vivent de nombreuses familles d’hippopotames et de crocodiles. Ces derniers attendant « sagement » dans la rivière que les troupeaux de gnous et de zèbres arrivent pour traverser. Cela peut prendre des heures vu qu’il suffit qu’un gnou décide de sauter pour que le reste du troupeau suive et nous n’assisterons malheureusement pas à ce phénomène. Chaque année, ils sont plus de 6 000 à périr entre les dents de ces féroces prédateurs. Les cadavres servent ensuite de nourriture aux vautours, le cycle éternel de la vie….

« The one who only dips their toe into the water never crosses the river… » Darryl Van Dyk

Nous repartons « polé polé » (tranquillement, en swahili) à l’aventure pour continuer notre journée d’expédition et sur le chemin, nous faisons la rencontre d’un autre membre des « Big 5 » : le rhinocéros noir. Il est assez rare d’en voir car leur développement a été lourdement marqué par le braconnage de leur corne. Il en resterait à priori moins de 50 dans le parc, d’où la présence renforcée des rangers. C’est un sentiment particulier d’avoir la chance de pouvoir apercevoir le deuxième plus gros mammifère terrestre au monde, après l’éléphant. Et puis son caractère solitaire et indépendant me plaît aussi.

Tout à coup, nous sommes informés par la radio de notre chauffeur qu’un lion se trouve à une courte distance. Les chauffeurs ont un jargon bien à eux pour pouvoir se repérer et nous sommes impressionnés de voir comment Maurice nous emmène droit à notre Simba… 

Mais comment fait-il pour se repérer avec ces paysages si similaires ?

Tout excités, nous nous retrouvons alors face à un jeune lion que nous pouvons observer contempler le paysage et se prélasser. Il semble si paisible, comme s’il se réveillait de sa sieste. Avec Louis, nous sommes en admiration devant le roi de la savane. Soudain, Maurice nous chuchote de regarder de l’autre côté… Tout près de la voiture, une lionne qui marche tranquillement sans nous porter d’intérêt, semble se préparer pour aller chasser…

Le ciel se couvre et on sent que l’orage ne va pas tarder à gronder sur les plaines du Mara. Les couleurs à la fois bleu marine et violette ainsi que l’odeur de la pluie qui arrive, font naître une atmosphère particulière au cœur de la savane. Il est temps de dire au revoir à cet immense royaume en rejoignant les portes de la sortie. 

« Au revoir, magnifique nature, tu nous laisseras à jamais des animaux plein les rêves. »

Le peuple Masaï…

Les tribus Masaï sont probablement les plus connues de l’Afrique de l’est. Composé de guerriers et d’éleveurs, ce peuple ancestral vit autour des parcs nationaux du Kenya et de la Tanzanie, facilement reconnaissables grâce à leur morphologie grande et fine. Réputés pour avoir des liens étroits avec la nature sauvage, la légende dit que pour devenir « un vrai homme » il fallait avoir tué un lion tout seul. Cette pratique n’est bien sûr plus pratiquée avec la protection de la faune. 

Aujourd’hui les Masaï locaux sont couramment employés comme « askari » (gardien de sécurité) dans les camps et lodges des alentours, ce qui profite à leur communauté. 

Les touristes sont souvent conviés à venir visiter les villages pour découvrir leur mode de vie, en contrepartie d’une petite aide financière. Nous entrons dans l’un de ces villages entourés de plantes qui protègent des animaux sauvages, où nous sommes accueillis par toute la communauté

Ils nous expliquent que leurs maisons sont faites de boue et de bouse de vache qui se durcissent avec le soleil.

Vêtus de leurs vêtements traditionnels « shuka » (couverture épaisse colorée), les hommes portent aussi des sandales faites en morceau de pneu de moto ou de voiture à laquelle ils font prendre la forme du pied. C’est rigolo car quand ils marchent, ils laissent une trace de pneu dans le sable. 

Ils nous font alors une démonstration de leur fameuse danse traditionnelle où ils sautent en l’air. La coutume dit que plus un homme saute haut, plus il pourra se marier à une jolie femme. De temps en temps résonne le cri sauvage d’un guerrier et les autres le rejoignent. 

Cette visite peut ne pas paraître très authentique au premier abord mais elle permet d’avoir l’occasion de découvrir le mode de vie de ce peuple semi-nomade passionnante.

Nous quittons la réserve immense du Masaï Mara qui nous laissera à jamais des souvenirs magiques.

Étape précédente : Escapade au lac Naivasha & Hell’s Gate

Le lac Naivasha est situé à environ 2h de route de Nairobi (90km) et c’est par l’agence locale Bencia Africa que nous passons pour organiser notre périple. Nous embarquons très tôt le matin dans un mini-van qui sera notre véhicule pour les 7 prochains jours. Nous faisons la connaissance de John et Maurice qui seront notre chauffeur et notre guide pour cette aventure à travers les plus beaux parcs kenyans, en commençant par… Naivasha =)

De nom, Naivasha n’est peut-être pas connu et pourtant… c’est ici sur les rives de ce lac que sont cultivées la plupart des roses que l’on achète en Europe

En plus d’être connue pour ses nombreuses fermes de roses, c’est aussi une destination touristique importante pour ses parcs nationaux à proximité et sa faune sauvage.

La Vallée du Grand Rift

En route, nous longeons le paysage extraordinaire de la Grande Rift Valley. Aussi appelée « Grand Rift Est Africain », cette immense vallée est constituée de failles et volcans s’étirant sur environ 6000 kilomètres de longueur du nord au sud, de la Syrie au Mozambique, en passant par la mer rouge et grands lacs africains. 

Nous nous arrêtons à un point de vue qui surplombe la région du cratère de la vallée et profitons de cette première merveilleuse vue sauvage

La vue est magnifique. La vallée est immense avec des montagnes de volcans en arrière-plan

Après 3h de route agréable, nous arrivons en fin de matinée dans notre hébergement qui surplombe le lac : Top Camp et qui nous revient à 2500 ksh par nuit (soit 20€). La chambre est basique, il y a du courant, c’est propre et nous avons notre propre salle de bain.

Nous nous installons rapidement avant de repartir profiter d’un safari à vélo dans le parc de Hell’s Gate. Nous sommes tellement excités à l’idée de voir la nature africaine et ses animaux pour la première fois… Nous sommes comme des enfants à parier quel animal nous allons voir en premier ! =)

Safari à vélo à Hell’s Gate

Le parc de Hell’s Gate, qui signifie « portes de l’enfer », s’étend sur moins de 70 km et peut se visiter à la journée, à pied ou à vélo et en toute sécurité car ici, les grands prédateurs sont rares…Parfait si l’on veut être libres et contempler les paysages à son rythme, marcher à côté des animaux et s’arrêter pour faire des photos. C’est le seul endroit où l’on peut faire cela ici au Kenya ! 

Maurice, notre guide, nous emmène choisir nos vélos près de l’entrée du parc que nous louons pour 200 KSH chacun (soit environ 2€). A cela, il nous faut aussi régler l’entrée du parc qui coûte 3000 KSH (27€) et ajouter un guide que l’on paiera comme on le souhaite à la fin.

Comme nous sommes encore à bonne distance de l’entrée, le loueur embarque nos vélos sur sa moto pour nous rapprocher. Nous n’avons aucune idée de ce qui nous attend, ni de la distance à parcourir, ni du dénivelé… mais nous y sommes !

Une fois les portes de l’enfer passées, nous sommes très rapidement subjugués par les paysages somptueux de ces immenses falaises qui s’offrent à nous. Tout ce dont nous avions rêvé de voir est réellement là, sous nos yeux. 

If I have ever seen magic, it has been in Africa – John Hemingway

Les premiers animaux que nous apercevons sont les zèbres. Fidèles à eux même avec leur tenue pyjama et n’ont pas l’air très dérangés pas notre présence; ils nous coupent même la route à plusieurs reprises et nous nous arrêtons laisser passer les troupeaux…

Nous nous retrouvons au plus près des animaux à observer des impalas, phacochères (Pumba !) et faisons même la rencontre de Sophie… notre chère amie au long cou et à la robe de tâches et formes bien particulières… Faites place à la grande… Girafe !

Nous lâchons nos vélos pour nous approcher d’elle et la photographier. Nous observons un long moment avant qu’elle ne se mette à courir d’une façon bien particulière, soulevant les deux jambes du même côté en même temps, en mode « slow motion » =)

Cette première rencontre avec une girafe kenyane fut un instant magique qui ne fut que le premier d’autres moments inoubliables avec ces géants mammifères… 

Malheureusement les gorges apparemment spectaculaires et immanquables de Hell’s gate étaient fermées, il nous faudra donc revenir… 😉

Au total, nous aurons fait environ 14 km aller-retour, sans aucune difficulté car zéro dénivelé. Cette balade d’environ 2h dans ce décor de rêve, s’est avérée être un réel coup de cœur que je classerai d’incontournable lors d’un voyage au Kenya.

Safari Boat au Lac Naivasha

Tôt le matin, nous rejoignons le lac Naivasha pour embarquer à bord d’un bateau de type pirogue, naviguer sur cette grande étendue d’eau douce qui s’étend sur 13 km, et à une profondeur de cinq mètres.

Nous ne nous en rendons pas vraiment compte mais nous sommes tout de même nichés à plus de 1800 mètres au-dessus du niveau de la mer. C’est le lac le plus élevé de la vallée du Rift au Kenya.

Pour faire un tour de pirogue, il ne faut pas hésiter à négocier une fois de plus…Cette fois, nous nous en sortons pour quatre fois moins cher que le prix annoncé, soit 2000 ksh (18€) pour un tour privatif d’1h…

Ce lac paraît vraiment immense. Les nombreuses branches d’arbres encastrées dans l’eau lui donnent un air mystérieux. Des pêcheurs y sont perchés la journée…

Ici, on trouve une grande variété d’oiseaux, un paradis pour les ornithologues (grands cormorans, martins pêcheurs, marabouts d’Afrique…)

L’attraction la plus impressionnante est celle des hippopotames qui vivent également dans ce lac !

Notre guide nous explique que bien que vivant en troupeaux, les hippopotames ne sont pas des animaux très sociaux. Ils sont herbivores mais peuvent en réalité s’avérer être très violents et agressifs… 

Nous sommes à ras de l’eau ce qui peut être un peu flippant… mais notre guide à l’air à l’aise et ne s’approche jamais trop près des quelques troupeaux que nous croisons…

C’est assez incroyable de les voir se relaxer tranquillement dans l’eau… mais il vaut mieux se méfier de leur aspect trop paisible ! =) 

Quelle expérience incroyable de se retrouver sur une barque à quelques dizaines de mètres d’hippopotames avant de débarquer sur une île où vivent paisiblement des tonnes d’espèces différentes…

Crescent island

Crescent island est une presqu’île permettant de côtoyer de très près et à pieds des animaux tels que les girafes, les zèbres, singes, chevreuils, hipposIci, les animaux vivent en abondance et en liberté ! Impossible de s’arrêter de prendre des photos tellement il y a à voir…

C’est assez impressionnant de faire un safari à pied… mais ici, il n’y a pas de prédateur !

C’est ici que le film Out of Africa a été tourné, autant dire que l’endroit est particulièrement magique !

Petit regret, nous n’avions que très peu de temps pour découvrir les différentes espèces vivant ici car la balade aurait pu durer toute la journée

Ouf, il nous reste encore de nombreux parcs nationaux à découvrir… =)

Suite du voyage : L’immense Réserve du Masaï Mara
Étape précédente : Une journée à Nairobi

Lors d’un séjour au Kenya, visiter Nairobi est une étape presque inévitable puisque c’est la porte d’entrée des safaris en Afrique de l’Est. 

Située juste en dessous de l’équateur, la capitale compte un peu plus de 3 millions d’habitants

Cette ville jeune et moderne de tout juste un siècle, symbolise le renouveau du Kenya. Avec ses nombreux immeubles en béton, ses immenses avenues et ses espaces verts, certains dirons que c’est le petit New York de l’Afrique…

Au niveau touristique, elle n’est bien entendu pas aussi riche en lieux à visiter, mais il existe tout de même quelques occupations à faire le temps d’une journée ! 

Hébergés chez un ami dans le quartier de Westlands, nous avions une unique journée pour visiter cette ville bouillonnante, avant de partir en safari !

Le Centre-Ville 

Pour circuler dans les rues poussiéreuses et encombrées de la capitale, il vaut mieux prévoir large si l’on veut utiliser un Uber ou un taxi, les embouteillages peuvent s’avérer être un vrai calvaire ! On peut aussi aisément se promener à pied, c’est agréable, quand il ne fait pas trop chaud. L’expérience en Matatu (minibus de transport en commun d’une quinzaine de places) est une expérience unique, au cœur de la vie nairobienne… 

Embouteillage à Nairobi - Kenya

Ici le contraste entre le « CDB » et le « Old Town » est assez marquant. D’un côté les grandes avenues remplies de beaux hôtels et voitures derniers cris, de l’autre, les façades vieillissantes et les charrettes tirées par des ânes. 

Dans la rue comme dans les restaurants, nous remarquons l’improbable mélange des cultures swahili, indienne, orientale ou encore européenne…qui forment un métissage fascinant et unique. Les influences se font ressentir jusque dans l’assiette avec les nombreux restaurants qui permettent de faire de nouvelles découvertes culinaires

Niveau sécurité, les Wazungu (blancs) sont souvent les cibles d’arnaques et petits vols. Comme partout, il vaut mieux être prudent et discret pour ne pas attiser les tentations. Dans l’ensemble nous nous sommes sentis vraiment en sécurité ! L’entrée de chaque endroit est très surveillée.

1 – City Park Market

Près de Westlands, c’est le City Park Market (ou City Park Hawkers) où l’on trouve tous les fruits et légumes aux meilleurs prix. C’est l’endroit idéal pour se faire une idée de la vie locale de Nairobi.

À l’arrière des étals, se trouve le City Park, un immense park où se retrouvent les familles kényanes pour faire un pique-nique ou un peu de sport, l’idéal pour prendre un bon bol d’air. Nous déjeunons dans un restaurant local appelé Safari Bowling Green, où nous savourons le plat local Samaki wa kupaka composé de poisson grillé et légumes, à un tarif très abordable.

2 – Kibera, le plus grand bidonville d’Afrique de l’Est

Marta, l’amie qui nous héberge, travaille pour une ONG dans une banlieue extrêmement pauvre de Nairobi et nous embarque avec elle pour quelques heures.

Kibera… c’est le plus grand bidonville de l’Afrique de l’Est. Il est composé de plus d’un million d’habitants répartis sur une superficie de seulement 2,5 kilomètres carrés. La plupart des gens gagnent à peine de quoi louer une cabane en bois au sol de terre battue et au toit de tôle, et n’ont pas accès à l’eau courante ..

Ici, c’est un visage différent du centre de Nairobi et pourtant bien réel.

Un jeune guide nous emmène déambuler dans les allées boueuses de ce big slum et découvrir comment les gens vivent réellement ici

Les bidonvilles de Kibera sont un excellent endroit où se perdre. Nous communiquons en anglais avec pratiquement tous les résidents. La plupart d’entre eux sont gentils, mais il y a tout de même deux types d’habitants : ceux vraiment accueillants et souriants et ceux qui vraiment hostiles, qu’il vaut mieux éviter.

Les enfants, fidèles à eux mêmes, toujours autour de nous, vraiment curieux de savoir d’où l’on vient, ce que l’on fait là…

Je ne dirai pas que c’est un lieu dangereux mais il vaut tout de même mieux être accompagné et suivre quelques règles comme… toujours demander l’autorisation avant de prendre une photo, éviter de porter des objets de valeur.

Ces quelques heures passées au coeur de ce bidonville, ont été très intéressantes et marquantes pour nous. Elles nous ont permis de prendre conscience davantage des inégalités sociales qui existent dans ce monde, et bien présents ici à Kibera, de l’autre côté de la périphérie de Nairobi.

3 – Le Kenyatta International Conference Center 

Entrée : 400 ksh (soit environ 5 € par personne)  

C’est le troisième plus haut édifice de Nairobi avec une hauteur de 105 mètres, 32 étages !

En haut, c’est un joli point de vue à 360° sur Nairobi qui nous attend. Bon, ce n’est pas la vue du Rockefeller center à New York mais cela vaut tout de même le détour et surtout de faire une pause des bruits incessants de la ville et de respirer un peu d’air frais. L’endroit n’est pas si populaire pour les touristes mais apparemment très fréquenté par les amoureux au moment du coucher de soleil

4 – Le Maasai Market

Ce marché permet à un certain nombre d’artisans de venir vendre leurs créations. On y trouve essentiellement des articles de type vêtements, sculptures, perles, ou bijoux…

Les vendeurs peuvent paraître un peu insistants parfois (normal avec toute la concurrence autour…) mais il ne faut pas hésiter à dire non poliment. Lors de la négociation, il vaut mieux proposer un prix très bas pour pouvoir s’en sortir avec un prix raisonnable =)

Une activité que nous n’avons pas pu faire mais que je recommande pour les retours que j’ai pu avoir, c’est la visite de la ville avec des « Nai Nami ». Ce sont des anciens garçons de la rue, chacun avec sa propre histoire intéressante et mouvementée pour raconter la vie dans les rues de Nairobi. Une visite authentique ! Plus d’infos

5 – Le quartier de Westlands

C’est un des quartiers les plus animés de Nairobi. Il dispose de plusieurs centres commerciaux et regroupe un bon nombre de restaurants et de bars/discothèques. Westlands est traversé par la route de la Rift Valley qui vous emmène soit vers Mombasa au sud, soit vers les lacs de Naivasha et Nakuru au nord. 

 Boire une bière au Bar The Blue Door

Il comprend deux sections : le café en plein air qui sert de la bière artisanale et le restaurant. Nous y sommes passés boire une bière dans une ambiance vraiment sympa de type « grand pub moderne », l’endroit est vraiment spacieux avec une large sélection de bières

→  Dîner au Restaurant Ethiopien Abyssinia

Ce restaurant se trouve dans une vieille maison, dans une rue au calme. Nous avons dégusté un Beyayennatou, un assortiment de plats éthiopiens servis dans une Injera  (petites galettes servants de couverts) délicieux et savoureux. Ce fut une excellente introduction à la nourriture éthiopienne dans une ambiance vraiment conviviale

Aller danser au Brew Bistro

C’est l’endroit idéal pour découvrir Nairobi by night ! Nous sommes arrivés vers 23h et l’endroit était rempli de locaux et quelques touristes en train de danser sur de la musique africaine vraiment cool ! Le cadre et la décoration sont vraiment sympa et le personnel est très accueillant ! Ambiance exotique assurée 😉

Nous avons vraiment aimé notre journée à Nairobi ! Le temps de nous adapter au mode africain pour les deux semaines qui nous attendent… 

La ville ne présente pas beaucoup d’intérêt au premier abord, mais vaut tout de même le détour pour une journée

Il y a aussi pas mal d’endroits à découvrir aux alentours comme le Giraffe Center ou le Elephant Orphanage que nous n’avons pas souhaité faire car apparemment très touristique et nous avons préféré nous réserver pour les parc nationaux beaucoup plus sauvages qui nous attendaient pour la suite du voyage… 

Suite du voyage : Escapade au lac Naivasha & Hell’s gate

Madinat Jumeirah Souk 

Je me rends dans ce souk artificiel en taxi depuis le Mall of the Emirates en à peine 15 min. Ce complexe d’inspiration arabe se compose d’un marché oriental aux allures modernes et dehors, d’un hôtel luxueux construit sur des canaux où il est possible de faire une balade en petit bateau.

L’intérieur du marché construit sous des arcades en bois est composé de petites boutiques traditionnelles aux couleurs vives (tapis, lampes, bijoutiers, robes orientales, narguilés…) et de magasins haut de gamme qui le rendent bien différent d’un souk « classique ». Certains diront qu’il est complètement artificiel, personnellement, je trouve qu’il est extrêmement beau et très bien fait. Il change tout simplement des grands malls même si les prix n’y sont pas forcément alléchants

Dehors, il est agréable de se promener le long des canaux artificiels qui peuvent faire penser à Venise (bon okay de très loin). On y trouve des restaurants où il est sympa de se relaxer dans un cadre vraiment apaisant. Je grimpe à bord d’un Abra (bateau en bois traditionnel) et nous nous baladons dans des voies sinueuses autour de la station. Cela nous permet de découvrir au plus proche l’architecture arabe authentique de ce complexe de luxe et d’apercevoir le mythique hôtel Burj el Arab

Le Burj El Arab et Jumeirah Beach

« La Tour des arabes » que l’on le reconnaît facilement avec sa forme de voile géante est l’un des hôtels les plus luxueux au monde avec ses 5 étoiles. Il est aussi connu pour avoir le terrain de tennis le plus haut du monde où Federer & Agassi ont déjà joué. On peut le voir facilement depuis la plage la plus populaire de Dubaï : la plage Jumeirah. L’après-midi, la plage est souvent vide tellement il fait chaud…il vaut mieux s’y rendre en fin de journée pour retrouver des températures plus supportables… 

Le Palm Island

Palm island, c’est un archipel artificiel en forme de palmier qui abrite des villas luxueuses, le plus grand parc aquatique du Moyen-orient mais aussi le mythique Hôtel Atlantis situé tout au bout de l’île. Un tram aérien relie le continent avec le bout de l’île, ce qui permet de se rendre compte davantage de cette construction impressionnante.

L’Hôtel Atlantis The Palm

L’Hôtel Atlantis a une architecture somptueuse qui rappelle la cité perdue de l’Atlantide, face à la mer. Les halls principaux sont ouverts au public gratuitement, et permettent de se plonger dans un monde marin avec la présence d’un immense aquarium.

L’Aquaventure Waterpark

Prix : 250 AED, soit 65 EUR (moins cher en ligne)

Avec une chaleur de 35° au mois de juin, l’endroit est parfaitement adapté aux fortes chaleurs et surtout assez grandiose. Mon amie Zoé s’est jointe à moi pour l’après-midi où nous sommes littéralement retournées en enfance le temps d’un après-midi rempli d’attractions à sensations plus ou moins fortes… Comme celle où l’on doit passer dans le tube transparent d’un aquarium infesté de requins ou encore faire une chute quasi verticale de 9 étages, dans un tube atteignant une vitesse de 60km/h… Une sacrée montée d’adrénaline !

Le vieux Dubaï et son Gold Souk

Bien loin du luxueux downtown de Dubaï, le vieux Dubaï est facilement accessible en métro (station Al Ghubaiba) ou en taxi. 

Ici, on retrouve le vrai charme oriental avec de nombreux souks et vieilles constructions. Le vieux Dubaï, lui est composé de deux quartiers : Deira et Bur Dubaï, séparés par le fleuve Dubaï Creek.

Je me rends directement au Gold souk (souk de l’or) en traversant la rive en abra (bateau-taxi traditionnel en bois) pour à peine 1 AED. 

Arrivée, me voilà dans l’un des plus anciens marchés d’or au monde. Ici se succèdent des centaines de petites boutiques vendant de l’or et des bijoux de style arabe et occidental. L’or est vendu au poids et est négociable. 

Suite du voyage : Abu Dhabi, entre traditions et modernité
Étape précédente : Dubaï et sa démesure, partie I

J’arrive à Dubaï en bus depuis Abu Dhabi. Le trajet a pris environ 1h et m’a coûté à peine 25 AED (soit environ 6 €). 

Dubaï, c’est LA ville construite en plein milieu du désert. Sortie de terre en seulement quelques années, la ville est surtout connue pour être en innovation et évolution constantes avec ses architectures ultra modernes composées de grattes ciels et de nombreux malls (grands centres commerciaux).

Je suis super excitée à l’idée de retrouver mon amie Zoé, hôtesse de l’air pour la compagnie aérienne nationale Emirates, avec qui je vais passer ma première journée. 

Pour la retrouver, je prends un « Ladies Taxi », un taxi rose dédié aux femmes et conduit par une femme. C’est une coutume ici, certains lieux sont uniquement réservés aux femmes (si elles le souhaitent) : un wagon de métro, une partie de la plage, un coin de parc… Parfait, quand on veut être certaines d’être tranquilles !

Les transports

A Dubaï, tout est assez central et les points se relient facilement en 15min en taxi. C’est un moyen peu cher et vraiment pratique que les dubaïotes utilisent très fréquemment vu qu’ils marchent peu avec la chaleur.

Le métro de Dubaï, lui, est entièrement automatisé et super simple d’utilisation vu qu’il compte seulement deux lignes distinctes : une rouge qui relie Dubaï du nord au sud (avec le Burj Khalifa et Mall of the Emirates) et une verte reliant les principaux stops de Dubaï Centre. 

Voyager dans le wagon de l’avant entièrement vitré est l’idéal pour contempler la ville.

Le wagon dédié aux femmes et enfants est facilement remarquable sur le quai car il est délimité par des marques roses « Women and children cabin ».

Mall of the Emirates

Je retrouve mon amie au Mall of the Emirates, l’un des plus grands centres commerciaux de Dubaï et des E.A.U. Ici, il y a de quoi combler les envies 30 millions de visiteurs par an avec 800 boutiques ! On y trouve également la présence de nombreuses salles de prières un peu partout.

Ski Dubaï !

Compter 165 EAD les 2 heures (environ 40€)

C’est aussi dans ce mall que se trouve la fameuse station de ski indoor de Dubaï. J’hallucine littéralement en traversant une allée et tombant nez à nez sur cette immense vitrine où des gens sont en train de faire du ski derrière… 

Avec Zoé, nous troquons nos petites robes et nos tongs pour des combinaisons de ski et des après-ski. Nous rangeons nos tenues estivales dans des casiers, quelle drôle de sensation !

Dans quelques instants nous allons passer de 30° à -2°… 

Ski Dubaï, c’est la première station de sports d’hiver indoor au Moyen-Orient qui se compose de 5 pistes que l’on peut descendre en ski, snowboard ou luge. Bon elles se descendent quand même assez rapidement vu que la plus longue fait 400 m !

De notre côté, nous optons dans un premier temps pour des skis, puis testons le snowboard. Il est aussi possible de rester en bas pour faire des batailles de boules de neige… Aller observer les pingouins… Ou encore boire un chocolat chaud ou manger une fondue dans l’un des restaurants faisant face aux pistes. Il y a même des classes de jeunes enfants en train de passer leur 1èreétoile… Les remontées mécaniques sont les mêmes qu’à la montagne : en télé-siège ou télé-ski ! C’est vraiment très bien fait.

Quel contraste ! Bon il est certain qu’il vaut mieux oublier l’écologie pendant un instant pour vivre ce moment complètement décalé et surréaliste

Dubaï Marina

C’est LE quartier résidentiel huppé de Dubaï.  Aussi appelé « le nouveau Dubaï », c’est le plus grand quartier du genre au monde situé à côté d’un canal artificiel qui permet d’accéder à la mer depuis ses deux extrémités. Ce quartier très prisé est composé de nombreux gratte-ciels, de restaurants et de malls.

Il est très agréable de faire le « Marina walk » en se promenant le long de la passerelle qui longe les nombreux yachts chics du vaste port de plaisance artificiel. A la tombée de la nuit, la zone s’illumine et les couleurs sont particulièrement agréables. 

C’est alors l’occasion d’embarquer à bord d’un bateau pour faire une croisière et d’avoir un aperçu de la ville depuis la mer. Les immeubles sont tellement immenses que j’ai l’impression d’être dans la peau d’une fourmi…

Nous effectuons notre croisière avec Captain Jack Bristol Charter, un vieux bateau en bois plutôt confort où nous sommes assis sur des poufs. Compter 120 AED / 30€ 1h30.

Dubaï Mall 

Situé au pied de la tour Burj Khalifa, le Dubaï Mall est le plus grand centre commercial au monde. Vraiment impressionnant avec ses 4 niveaux, sa patinoire olympique, ses 1200 boutiques plus chics les unes que les autres et regroupées par thème (il y a même les Galeries Lafayette ! ), 200 restaurants de tous genres et toutes nationalités pour environ… 700.000 visiteurs par semaine !

C’est en fait une ville entière à lui-même ! Il y a des plans à tous les coins car il est difficile de se repérer dans ce véritable labyrinthe.

Les principaux lieux de rendez-vous sont : l’impressionnante cascade de 24m de haut et ses statues qui ont l’air de plonger… Et le plus grand aquarium intérieur au monde qui se trouve en plein milieu du mall et qui abrite des milliers d’animaux marins. Oui, ici tout est vraiment immense, c’est de la folie !

Dehors, il fait si chaud (environ 40°) que les locaux passent la majorité de leur temps dans les malls, au frais. D’ailleurs, la clim est si fraiche que je suis ravie d’avoir pris de quoi couvrir mes épaules… Ici, le mélange de cultures est vraiment flagrant : des expatriés en tenues légères, des femmes en burka, les émiratis en tenue traditionnelle blanche…Personne n’a l’air de juger l’autre ni par sa tenue vestimentaire, ni pour son pouvoir d’achat

Une journée n’est pas suffisante pour parcourir tous les niveaux mais s’y balader quelques heures est suffisant. Il vaut vraiment le détour car il permet de se rendre compte de l’immensité de la chose, d’observer la vie locale mais aussi de rester au frais. Il est également le point de passage obligatoire pour accéder à la tour la plus haute du monde : La Burj Khalifa.

L’esplanade du Dubaï Mall

C’est là que se trouve LE symbole de Dubaï : La tour Burj Khalifa. C’est le plus haut bâtiment construit par l’homme qui culmine à 828 m… On peut l’admirer gratuitement depuis l’esplanade mais attention tout de même à ne pas se faire de torticolis, il donne vraiment le tournis. Sur cette esplanade, se trouve également la Water fountain avec ses jets d’eau les plus hauts du monde. A chaque heure fixe se déroule un véritable spectacle sons et lumières à ne surtout pas manquer.

La Burj Khalifa

Inaugurée en 2010, la Burj Khalifa détrône tous les records : c’est le plus haut gratte-ciel du monde qui possède le plus grand nombre d’étages, le plus haut ascenseur, le plus haut restaurant et la plus haute mosquée… On peut imaginer trois tours Eiffel superposées ! Cela donne le vertige, non ?

L’expérience Burj Khalifa n’est certainement pas complète sans son ascension ! J’accède à la plateforme « At The Top » qui se trouve aux étages 124 et 125 (compter 149 AED / 37€). En milieu de matinée et j’ai de la chance, je n’ai aucune attente au guichet ! Même si je sais que selon la période, il peut être primordial de réserver son ticket à l’avance… Ici

Pour accéder At The Top, j’emprunte l’un des 57 ascenseurs qui s’élève à la vitesse de 10 mètres par seconde ! Toujours plus ! D’ici, la vue à 360° est époustouflante : cela donne un aperçu vertigineux de tous les grattes ciel de la ville mais aussi des plages et du désert.

La vue est tout aussi impressionnante d’en bas comme d’en haut. D’en bas, on a l’impression que son architecture en forme de flèche va décoller… D’en haut, on se rend compte de ce contraste incroyable de cette ville construite au milieu du désert

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Étape précédente : Abu Dhabi, entre traditions et modernité

J’arrive à Abu Dhabi depuis Sydney après 12h30 de vol passé avec la compagnie aérienne nationale Etihad, l’une des plus prestigieuses au monde.

Fascinante par bien des aspects, la capitale moderne des Emirats Arabes est le centre économique (l’un des plus grands producteurs de pétrole du monde) et culturel des E.A.U. C’est également le plus grand des sept émirats et la porte d’entrée du désert Rub Al Khlali.

Dès mon arrivée à l’aéroport, je suis accueillie par des émiratis vêtus de leurs vêtements de traditions ancestrales : La dishdasha.

Ce long vêtement blanc porté jusqu’aux chevilles par les hommes, accompagné d’un couvre-chef tenu par un large anneau noir a son histoire :

A l’époque, il servait à se préserver de la chaleur et du vent du sable et est désormais porté par la majorité des arabes de la péninsule arabique.

Pour ce périple en solo, je décide de faire du Couchsurfing, afin de pouvoir échanger un maximum avec des locaux.

Aux Emirats, les taxis sont très abordables grâce au prix de l’essence. C’est ainsi que je me rends chez Fatema, mon hôte couchsurfing, qui m’accueille dans son super chez-soi à seulement quelques minutes du centre-ville. Ici, tous les immeubles semblent luxueux, propres et dotés d’une piscine. Je suis accueillie comme une princesse et Fatema me donne les meilleures indications pour ne rien manquer d’Abu Dhabi. 

La Corniche d’Abu Dhabi

Très rapidement, elle m’emmène sur la corniche d’Abu Dhabi qui est l’un des principaux lieux de vie de la ville. Principalement fréquentée par les sportifs et promeneurs, cette grande avenue longue de 8km sur le front de mer est décorée de nombreux palmiers. Les températures sont vraiment élevées la journée et je me demande comment les gens font pour courir sous cette chaleur.

Nous profitons d’une place à l’ombre au Nova Beach Cafe pour grignoter des spécialités locales et profiter de la superbe vue qu’offre le restaurant. L’idéal pour se promener, c’est la fin de journée lorsque les températures se sont adoucies. C’est ainsi l’occasions de profiter d’un très joli coucher de soleil sur la mer.

La mosquée Cheikh Zayed

Ouverte tous les jours de 9h jusqu’à 22h (sauf le vendredi matin, uniquement pour les fidèles)

C’est la troisième plus grande mosquée au monde. Conçue de marbre blanc, elle rappelle étrangement le Taj Mahal. Elle est composée de 6000 piliers et contient le plus grand lustre artisanal au monde. C’est la seule mosquée qu’il est possible de visiter à Abu Dhabi en tant que non-musulman et l’entrée est gratuite à condition de se couvrir la tête pour les femmes.

Cet endroit est vraiment majestueux. L’architecture arabesque est à couper le souffle, on peut admirer les couleurs se refléter sur les dômes et murs blancs en fin de journée. Un réel moment de grâce et de calme.

كل يوم في حياتك هو نشرة من قصتك التي تكتبها

« Chaque jour de ta vie est un feuillet de l’histoire que tu écris » proverbe arabe

Une architecture délirante

Abu Dhabi, c’est aussi la capitale culturelle et environnementale du Moyen-Orient. Un grand nombre de tours contemporaines complètements délurées (parfois écologiques) s’y trouvent et font d’elle une ville fascinante.

Photo 1 : La Dirham tower a été élue comme la tour au design le plus futuriste en 2008

Photo 2 : La Capital Gate est la tour la plus inclinée au monde.

Photo 3 : Les Pinnaples towers ont la particularité d’avoir une façade qui bouge en fonction de l’exposition au soleil et qui permet d’économiser 50% d’énergie.

Les Etihad Towers avec l’observatoire (au milieu) qui mesure 300m de haut.

Le Circuit automobile Yas Marina

C’est un circuit automobile situé sur Yas island construit pour accueillir chaque année le Grand Prix automobile d’Abu Dhabi de Formule 1. Chaque mardi soir, le circuit ouvre ses portes gratuitement pour permettre au public de faire du vélo ou du footing, ce qui est assez magique. Avec Fatema, nous enfilons nos chaussures de course et effectuons un tour de piste de 5km sur les traces d’automobiles roulant en moyenne à 350km/h.

Le Souk Qaryat al Ber

Je fais la découverte de ce marché d’inspiration orientale moderne avec Khaled, un égyptien expatrié avec lequel Fatema m’a mise en relation. En arrivant dans ce souk luxueux, nous confions le véhicule à un voiturier qui récupère gratuitement notre véhicule (gratuit si le ticket est tamponné par un établissement du souk).

L’endroit fait partie du complexe hôtelier Shangri-La et construit sur des canaux artificiels où l’on peut se balader en Abra (bateau typique en bois) On y trouve de petites boutiques d’antiquité, art, parfums

Le vrai plaisir ici, c’est se poser dans l’un des bars ou restaurant et de profiter d’une vue vraiment agréable sur les canaux. C’est vraiment apaisant… Le soir, c’est un haut lieu de sortie pour fréquenter des bars hypes, boire un verre dehors et profiter de la vue sur la grande mosquée « by night ».

Le Emirates Palace

On peut aller voir ce Palace 5 étoiles gratuitement mais attention à être bien vêtu d’une tenue « Casual » (pas de short ni de tong…). Ce magnifique établissement de luxe oriental en bordure de mer est d’une architecture hors pair : l’entrée est majestueuse, l’intérieur est fait de marbre et d’or, la coupole au centre du palace est une pure merveille. A l’intérieur… Un distributeur automatique ….. d’or !! Ici, on ressent à quel point l’argent coule à flot.

Emirate Palace
Suite du voyage : Dubaï et sa démesure, partie I