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Kharkhorin, l’ancienne capitale mongole

C’est une journée culturelle qui nous attend aujourd’hui direction la cité légendaire de Gengis Khan à 3h de retour.

Pour sortir de la vallée, nous utilisons le même chemin qu’à l’aller sur les pistes rocailleuses et ponts de fortune.

Nous traversons la rivière d’Orkhon qui commence à geler et notre chauffeur peine même à passer en forçant sur quelques blocs de glace. Nous sommes suivis par 2 motos qui traversent le courant avec de l’eau jusqu’aux genoux, rien ne semble les freiner.

Pont de fortune sur la route…

La cité légendaire de Gengis Khan…

C’est l’ancienne capitale de l’empire fondée par le conquérant légendaire Gengis Khan. Ici, il ne reste plus grand-chose à part un monastère considéré comme l’un des plus beaux du pays. Les nombreux stupas qui l’entourent (108 pour être exact) ont miraculeusement été épargnés des attaques des ennemis. Ici, il a neigé, ce qui rend cet endroit historique d’une beauté particulièrement remarquable

Nous devions dormir dans un camp touristique à proximité mais il n’est pas tard et décidons finalement de prendre la route jusqu’à notre dernière étape : Oulan Bator.

5 heures de route nous attendent et la nuit tombe assez tôt. En cours de chemin, nous faisons notre dernier arrêt pour prendre le temps le dîner. Cela fait bizarre, il y a de nombreux transporteurs de chevaux en direction de la capitale. On nous explique alors qu’ils sont en direction de l’abattage, ce qui me fend le cœur. Incroyable de voir le contraste de ces animaux passant d’état du meilleur ami de l’homme à un animal trop vieux, bon à manger… 

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Nous reprenons la route direction la célèbre Vallée d’Orkhon.  De longues heures de routes difficiles d’accès nous attendent. Nous nous arrêtons dans une gargote pour déjeuner et mangeons du mouton pour changer. On m’avait prévenue, la nourriture mongole est assez rébarbative et pas terrible.

Et c'est reparti !

La Vallée d’Orkhon…

Classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, c’est le berceau du peuple mongol. Une région montagneuse aux ressources abondantes où les animaux paissent tranquillement à l’abri du vent. Ses conditions climatiques plus favorables qu’ailleurs, ont attiré de nombreuses familles nomades vivant de l’élevage.

C’est la région la plus peuplée du pays. Nous traversons la vallée d’Est en Ouest afin de gagner le campement de notre troisième famille nomade située à une cinquantaine de kilomètres au fond de la vallée. Nous parcourons de vastes plaines parsemées de roche, autrement dit, impossible de faire une sieste. Notre progression lente sur la piste abîmée nous laisse tout le temps d’observer les différentes scènes de la vie nomade. Puis, nous découvrons l’inattendue chute d’eau Ulaantsutgalan, cette cascade d’environ 20m de hauteur où nous effectuons une pause.

Ça y est nous y sommes : en plein cœur de la Vallée avec rien à l’horizon à l’exception des troupeaux de bétail et trois yourtes au milieu de nulle part.

Nous sommes accueillis cette fois-ci pas une famille composée d’un couple et de 4 enfants entre 10 et 20 ans. Ils n’ont pas l’air très avenants au premier abord. Nous essayons de les rassurer sur notre présence, nous nous présentons à l’aide de gestes basiques et arrivons à leur faire décrocher un sourire. Nous pouvons maintenant aller dormir tranquilles et nous reposer pour le réveil matinal qui nous attend.

Jour 5…

J’ouvre la porte de ma yourte et j’admire ces paysages vierges sublimes qui me font me sentir libre. Quel dépaysement !


Nous passons la journée en compagnie de nos amis nomades, afin de réaliser les activités liées à l’élevage des yaks : emmener le troupeau aux pâturages, attraper les petits des yaks puis traire les femelles yak. Ce merveilleux cadre naturel est propice aux activités en extérieur.

Femelle Yack

Nul ne connaît la profondeur de ce qui est dans le cœur de l’homme

proverbe mongol

Nous effectuons une randonnée à cheval en accompagnant les deux ainés de la famille à leur tâche quotidienne : abreuver le troupeau de yaks. La rivière se trouve à environ 1h, là où se trouve leur campement d’été. Le temps est radieux, les garçons ont un sourire incroyable, je me demande ce que sont leurs problèmes à eux, dans la vie ? Leur chevauchée m’impressionne, ils semblent maitriser cela sur le bout des doigts. La complicité qu’ils ont avec leurs bêtes est captivante. Dès qu’un yak s’éloigne un peu du troupeau, ils le ramènent en un temps trois mouvements, ils ont l’œil et ont l’air de prendre grand soin de leur bétail.

Une fois arrivés à la rivière, le paysage est juste époustouflant, tel un décor de film. La rivière présente déjà de gros morceaux de glace, les jeunes nomades  en cassent quelques uns et les lèchent pour boire. Les yaks et chevaux s’abreuvent et cela paraît si simple. C’est un moment si beau à voir, quelle balade !

Ce n’est pas la selle qui fait le bon cheval, ce n’est pas le manteau qui rend beau

proverbe mongol

Nous finissons la journée à bouquiner sur les hauteurs de la vallée avec une vue imprenable sur cette immensité. D’ici, nos yourtes paraissent toutes petites. Pendant ce temps, nos jeunes hommes coupent du bois pour la nuit qui arrive à grands pas…

Au pays des âmes libres…

Nuit 5…

J’aurais bien pris une douche après cette séance d’équitation mais pour l’heure, ce sera lingettes humides et dodo… Le soir, quand il ne fait pas trop froid, il fait trop chaud, la température augmente très vite dans la yourte

Le lendemain matin, c’est le jour du départ…

Ce paysage va me manquer, il me marquera à jamais. Nous remettons nos vêtements de la veille et avant-veille car de toute façon nous sentons le yak. Pourvu que nous ayons accès à une douche ce soir.

Nos jeunes cavaliers troquent leur cheval contre leur moto pour rendre visite à leurs voisins. A croire que personne dans ce monde ne peut échapper à la modernisation, ici on capte la 3G, qui s’allume au panneau solaire et même la télé grâce à une parabole !

Il est temps pour nous de remercier nos hôtes mais avant, un petit essayage de tenue traditionnelle et sa petite photo s’imposent !

La vie de nomade =)
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Photo de famille

Jour 3…(300km-5h)

Réveil matinal pour une longue route qui nous attend jusqu’au petit Gobi. Après plusieurs heures à contempler le paysage infini des steppes, nous arrivons à la réserve naturelle de Khugnu Khan. C’est ici que la magie de la nature mongole prend tout son sens quand apparaît une grande dune de sable, posée au milieu de la steppe verdoyante. Sommes-nous vraiment en Mongolie ou au milieu du Sahara ? Un bel aperçu du désert mongol à défaut de ne pouvoir aller jusqu’au vrai désert de Gobi. C’est le moment de se promener à dos de chameau !

Nous repartons en passant par un lac qui commence à geler et un temple complètement isolé où nous nous retrouvons seuls avec une superbe vue sur les montagnes.

Le bon sentiment parcourt la steppe, le mauvais sentiment parcourt le corps
– proverbe mongol –

En fin de journée arrivée, c’est l’heure de découvrir notre deuxième campement nomade. Nous sommes accueillis chaleureusement par une famille d’éleveurs de moutons et de chèvres. Ce mode de vie si différent du nôtre n’en finira pas de me surprendre tout au long de ce séjour. Nous faisons de rapides présentations avant d’aller faire un tour dans les environs, c’est l’heure du coucher de soleil et les couleurs sont magnifiques. Le cadre me laisse bouche bée. Nous les observons rentrer leurs moutons dans un enclos pour la nuit afin qu’ils ne s’éloignent pas et surtout soient à l’abri des loups.

La famille se compose d’un couple et d’un petit garçon, comme la précédente. C’est marrant, ils sont tous les trois habillés d’un costume bleu et sont particulièrement souriants et avenants. Le chef de famille nous propose de nous lever tôt le lendemain matin afin d’ouvrir l’enclos nous-même pour laisser s’échapper les moutons. Waouh à moi la vie de nomade !

Au dîner, c’est l’occasion pour nous de poser des questions sur leur mode de vie. Ils nous expliquent une journée typique et nous font également le descriptif de la composition d’une yourte : la porte d’entrée est toujours basse afin de s’incliner en rentrant par signe de respect. En face, c’est la place d’honneur et donc le lit du maître de maison. La place des invités est sur le lit de gauche et à droite c’est le « côté femme » où se trouve la cuisine. Idem pour la sortie de la yourte, nous nous inclinons pour remercier la nature pour ce qu’elle nous offre.

Nuit 3…

Ici on se chauffe à la bouse de vache séchée ! Hmm quelle belle surprise ! Avec mon compagnon de voyage, nous n’osons même pas nous regarder lorsqu’on nous l’annonce, mais savons qu’à ce moment-là, nos sentiments sont partagés. La bouse tient encore moins longtemps que le charbon et en plus, elle attire les mouches ! Qu’est-ce qu’il nous a pris de vouloir vivre chez les nomades ?

Jour 4…(150 km-6h)

Aïe mon dos ! Nous avons retrouvé notre bon vieux sommier en bois massif qui ne nous avait pas manqué mais qui au moins, nous a fait découvrir nos os et nerfs dont nous n’imaginions même pas l’existence ! Au réveil, la vue est splendide ! Comme promis, nous ouvrons l’enclos des moutons pour les voir tous s’échapper dans la prairie. C’est aussi l’occasion pour le petit garçon de la famille de tester ses futurs talents « d’attrapeur de chevaux sauvages » à l’aide d’une corde. Les moutons sautent en essayant d’échapper à la corde. Les images sont splendides et nous quittons avec un petit pincement au cœur « la famille bleue ».

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Jour 2… (200 kms-3h)

Nous chargeons nos sacs dans le 4×4 et quittons Terelj pour nous diriger vers l’ouest en direction de la réserve naturelle de Khustain Nuruu. La route est superbe : des steppes à perte de vue mais aussi des dizaines de troupeaux de moutons, chèvres, vaches et chevaux défilent sous nos yeux. Nous nous arrêtons vite de les compter.

La réserve de Khustain Nuruu

Cette réserve qui protège les espèces rares mongoles est surtout réputée pour la réintroduction des mythiques chevaux de Prjevalski. Ce cheval sauvage relativement petit avec sa grosse tête et vêtu d’une robe beige clair est indomptable et donc difficilement apprivoisable. En effectuant notre promenade à travers ces collines, nous avons la grande chance d’en apercevoir et même d’en approcher à quelques dizaines de mètres.

Nuit 2…

Cette fois nous dormons dans un camp touristique tout près de la réserve. C’est l’occasion pour nous d’avoir un peu plus de confort en prenant une douche et accédant à de vraies toilettes. Cette fois-ci le matelas est un peu plus épais et nous sentons un peu moins l’épaisse planche de bois qui le supporte. Quelqu’un vient même raviver notre poêle au milieu de la nuit. Autant dire qu’ici c’est le grand luxe !

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Jour 1 :  (70km-1h30) Direction la campagne !

Lors de mon arrivée à la gare de Oulan-Bator, mon chauffeur me récupère à bord de son 4×4. Je suis super excitée et m’imagine déjà contempler la diversité des paysages : steppes, forêts, rivières, cascades, dunes de sable… Rapidement les habitations disparaissent pour laisser place à la steppe et ses collines. Nous pouvons déjà apercevoir les premières yourtes, ce qui me fait trémousser. Nous faisons quelques courses de première nécessité : des lingettes, gâteaux et un peu d’alcool pour se réchauffer le soir.

La statue équestre de Gengis Khan

Au bout d’une heure de route, nous nous arrêtons visiter l’immense statue de Gengis Khan, le fondateur de l’empire mongol, le plus grand empire ayant jamais existé. Construite en 2008 elle mesure 30m et pèse jusqu’à 250 tonnes d’acier.

Nous poursuivons ensuite notre route pour le Parc national de Terelj-Gorkhit afin de rejoindre la première famille qui va nous héberger.

Le Parc national de Terelj-Gorkhit…

Le temps est assez venteux mais cela ne nous empêche pas de faire une promenade parmi les étranges formes rocheuses du parc. Je devine aux quelques aménagements touristiques vides que ce parc doit être bien rempli durant la haute saison… Nous découvrons le rocher dit « de la Tortue » puis le paisible temple d’Aryabal qui offre une vue imprenable sur les massifs forestiers de la chaîne de Khentii.


Chez les nomades…

Pour accéder à notre campement, il nous faut traverser une rivière où la glace a déjà commencé à se former. Nous forçons le chemin et nous sentons la glace se craqueler sous les roues. Plutôt excitant comme sensation ! La famille nous attend dehors, il y a un couple, un petit garçon et plusieurs chiens.

Oui, nous roulons bien sur l’eau…

La famille d’accueil nous invite dans sa « résidence principale » et nous offre un thé au lait de yak pour nous souhaiter la bienvenue. Ça y est nous y sommes. Alors ça ressemble à ça l’intérieur d’une yourte ? Aussi appelée Ger, c’est une pièce unique pour toute la famille regroupant en même temps la salle à manger, la chambre, la cuisine et la remise. Celle-ci a l’air assez moderne, il y a même un congélateur et une télé…

Au centre, deux piliers tiennent la toile et permettent également au tuyau du poêle de faire échapper la fumée. Nous tentons les premiers échanges grâce à Ash, notre guide-interprète, en nous présentant.

Tu as trouvé l’entrée, n’oublie pas la sortie !
Proverbe mongol (N’abusons pas de l’hospitalité)

Nous déposons nos affaires dans la yourte des invités qui sera notre maison pour la nuit et avons le plaisir de découvrir un endroit tout à fait chaleureux et coloré.

C’est déjà l’heure du dîner et après un peu de repos, nous retournons dans la yourte principale, déguster nos « yourte made dumplings » au mouton, cuisinés par la maîtresse de maison sur son poêle. Nous essayons d’échanger davantage mais nous sommes fatigués par la route et ne tardons pas à rejoindre notre couchage.

Avant de nous coucher, nous prenons connaissance des toilettes locales, composées d’un trou dans le sol, entourées de tôles. On nous avait pourtant parlé de toilettes turques ? Un peu trop rustique à mon goûtMoi qui voulais du dépaysement, je suis servie !

Première nuit en yourte…

La première nuit ne s’avère pas la plus facile ni la plus reposante. Il nous faut prendre nos repères et nous adapter à ce nouveau mode de vie dans lequel nous allons être plongés pendant quelques jours. Il fait froid et le poêle ne reste pas allumé longtemps, il faut sans cesse le réapprovisionner en charbon et donc se relever au milieu de la nuit.

Le lendemain matin, Ouille mon dos ! Le réveil s’avère un peu délicat après avoir dormi sur ce lit à base de planches de bois. Pas le choix il va bien falloir s’habituer pour vivre à la locale…

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deuxième Étape

Ekaterinbourg → Irkoutk

Total : 3450 km / 53 h de voyage !

Selfie sur les quais du transsibérien

Le mode « bulle » est réactivé à travers des paysages assez répétitifs remplis de bouleaux à perte de vue. Parfois apparaît une usine désaffectée, puis un cimetière en pleine forêt. Nous traversons des petits villages authentiques faits de maisonnettes en bois au milieu de nulle part. Mais comment font ces gens pour s’approvisionner ? Et que font-ils dans la vie ? 

Par ici, les ours peuvent-être partout…

À plusieurs reprises, j’aperçois de grandes pancartes avec un ours dessus et devine les messages de prudence…

C’est un arrêt de 2h dans la ville de Novossibirsk qui me permet enfin d’aller me dégourdir les jambes. Il fait tout gris mais la gare est connue pour être l’une des plus belles de Russie. Sur la grande place devant, se trouve un marché avec des étalages de poissons séchés, charcuteries, légumes… Parfait pour découvrir la vie locale.

De retour dans le train, mes voisins ont changé ! Je me retrouve avec des jeunes en tenue militaire et une classe de filles en tenue de sport. Tous sont curieux de me voir là. Les jeunes filles se dépatouillent un peu en anglais et m’expliquent qu’elles ont une compétition de gym dans une ville où elles arriveront dans la nuit. Les jeunes en tenue militaire, eux, font leur service. Celui-ci dure 1 an. Par le biais des gymnastes et du lieutenant qui se débrouillent, ils me posent des questions sur ma présence ici, sur la France et notre fonctionnement dans l’armée. Certains disent que la France les attire, d’autres un peu plus fermés disent que non. L’ambiance est vraiment bonne, ils sont adorables avec moicela me fait beaucoup de bien d’échanger ! Nous nous arrêtons prendre des photos souvenirs, échangeons même nos coordonnées…

équipe de gym
Comment convertir des couchettes en un salon
Bien entourée…
Bien entourée !
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Nous sommes mi-octobre, j’ai de la chance, la température est très agréable. Le temps s’annonce particulièrement ensoleillé pour les quelques jours que je vais passer ici avant d’embarquer sur le transsibérien.

Je pose mon sac à dos dans une auberge idéalement située avant d’aller flâner dans les rues de La Venise du Nord. Remplie de petits canaux venant de partout, je comprends mieux pourquoi cette ville est surnommée ainsi.

L’atmosphère est vraiment paisible, je suis submergée par la beauté et l’élégance de ses proportions. Il me tarde d’en voir plus

Pour ma première soirée en solitaire, je dégotte une petite adresse locale toute simple et vraiment pas chère. Au menu : boulettes de porc et purée de pommes de terre, accompagnées d’un petit verre de vodka : rien de tel pour célébrer ma première soirée en Russie !

La liste des visites à faire à Saint-Pet’ est longue ! En deux jours je vais forcément devoir faire quelques sacrifices et avec ce temps à ravir, je décide de retirer l’Ermitage qui prendrait trop de temps, tant pis il me faudra revenir.

Saint-Pétersbourg est une ville qu’on peut facilement découvrir à pied et où on se sent vraiment en sécurité. Je commence ma première visite par la majestueuse Cathédrale Saint-Isaac. Sa dimension lui offre la troisième place au palmarès européen des plus grandes cathédrales en dôme offrant une vue imprenable à 360° !

Ma balade piétonne m’emmène sur l’incontournable artère principale de Saint-Pétersbourg : La Perspective Nevsky. Mesurant un peu plus de 4km de long, c’est ici que la majorité des boutiques et des bars de la ville sont situés. Cette voie charmante compte également de nombreux bâtiments historiques. Je me sens ici comme un poisson dans l’eau admirant les nombreuses façades plus belles les unes que les autres. 

Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé

Un peu plus loin, c’est la Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé qui montre le bout de son nez en rénovation. Avec ses bulbes colorés, elle est l’un des emblèmes immanquables de la villeune vraie splendeur ! Largement inspirée de la Cathédrale Basile-le-Bienheureux à Moscou, elle a été construite à l’endroit où le Tsar Alexandre II a été assassiné.

Je reprends ma balade et tombe sur un départ imminent pour une croisière sur les canaux et le fleuve de La Neva . Je saute à bord pour explorer la ville autrement et écouter un peu d’Histoire. Oups, les commentaires sont en russe ! Cette petite virée est un immanquable de la ville, elle donne un très bel aperçu des édifices et des monuments depuis l’eau.

Située sur une petit île de l’autre côté de la Neva, c’est la Cathédrale Pierre-et-Paul qui s’y trouve (compter environ 30 minutes à pied de l’Ermitage).

Surmontée d’une flèche dorée haute de 123m, elle est facilement remarquable. A l’intérieur se trouvent les tombeaux des ancêtres de la famille impériale Romanov. Juste à côté, une chapelle renferme une partie des cendres du dernier tsar Nicolas II et de sa famille assassinée par les bolcheviks en 1918 à Ekaterinbourg.

Depuis l’extérieur, c’est un joli point de vue sur l’Ermitage qui nous attend. En fin de journée, on peut y apercevoir de superbes reflets sur les fenêtres du musée. Si vous décidez de marcher le long de la Neva, on peut passer devant deux sphinx qui surveillent la ville…

En sillonnant la ville, impossible de manquer la multitude d’églises orthodoxes aussi fascinantes les unes que les autres. 

Coup de cœur : l’Eglise de Tchesmé toute de rose vêtue, elle ressemble à un orgue ! A seulement quelques stations de métro du centre-ville, celle-ci me laisse un souvenir inoubliable de la beauté de ces Églises Orthodoxes.

Eglise de Tchesmé

Première étape

Saint Pétersbourg → Ekaterinbourg

Total : 2225 km / 33 h de voyage !

Avant le départ…

La Gare de Saint Saint-Pétersbourg est toute petite mais j’arrive quand même plus d’1h à l’avance pour ce premier trajet jusqu’à Ekaterinbourg. Je m’attendais à ne lire que du Russe, mais à ma grande et heureuse surprise, les panneaux sont aussi traduits en anglais, ouf ! Ça y est, j’aperçois enfin mon train sur le panneau « Train longue distance » avec son numéro.

L’organisation dans le train…

J’ai longuement hésité avant de réserver ma classe. En effet, entre la 2ème « Koupe » (en compartiment de 4 personnes) ou la 3ème « Platskart » (à 54 par voiture), je n’étais pas certaine de ce qui me conviendrait le mieux en tant que fille seuleEt si je me retrouvais avec trois hommes en 2ème classe ? Et puis passer plus de 48h dans ce mini-dortoir, cela m’étouffera peut-être ?Après maintes réflexions, j’opte pour la 3ème, ce que je ne regretterai pas par la suite pour son authenticité

Dans chaque voiture se trouve une responsable appelée « Provodnitsa » (il est rare d’y voir des hommes). C’est elle qui contrôle les tickets et pièces d’identitéprend soin de ses passagers à bord et fait le ménage. Une raison de plus pour me sentir ici en sécurité. Je monte donc à bord du train sans aucun problème et m’installe sur la couchette du bas qui m’est désignée et nous quittons Saint Saint-Pétersbourg pile à l’heure, au moment d’un joli coucher de soleil tombant sur la ville. L’aventure peut commencer !

C’est partiii !

Au cœur du peuple russe…

Ce train n’est pas touristique, il est appelé par les locaux « le train régulier », celui de la population russe. Des jeunes, des personnes âgées, des femmes des hommes, des voyageurs en solitaire ou en groupe, ici, je trouve facilement ma place et ne passe pas trop pour une étrangère. Je sens les gens plutôt curieux et bienveillants à mon égard.

Le train n’est pas rempli et je me retrouve avec un seul voisin, un jeune homme qui semble amusé de me voir excitée comme une petite fille à l’idée de prendre le train. Je tente rapidement d’entamer la conversation mais « ne angliyskiy» (no english)… Tant pis je vais regarder le paysage, il va bien falloir que je m’y habitue de toute façon jusqu’à Ekaterinbourg.

À bord…

Nous roulons à environ 60km/h, parfait pour enfin déconnecter de la vie parisienne « à 100 à l’heure » dont je me sens déjà si loin. Dès la tombée de la nuit, je décide d’aller faire un tour pour prendre mes marques dans ma maison pour les prochaines 33h. Il y a dans chaque wagon un énorme samovar (bouilloire d’eau chaude) très utilisé pour se faire un thé ou des nouilles instantanées. Un peu plus loin, 2 toilettes avec lavabos où il vaut mieux avoir l’œil et plutôt en profiter après chaque passage-ménage de la Provodnitsa.

Entre chaque wagon, il y a un panneau d’informations qui indique les horaires et villes d’arrêts. Les temps de pause varient entre 3min à 1h, ce qui ne fait pas de mal pour respirer un peu d’air frais.

Pour rejoindre le wagon-restaurant qui se trouve au milieu du train, il me faut traverser plusieurs wagons et passer par d’autres 3ème classe ainsi que des 2èmes. Entre chaque wagon, il y a des sas à moitié dehors, fréquentés par les fumeurs.

Le wagon-restaurant…

Arrivée dans le wagon-resto, il n’y a quasiment personne. A croire que les russes ne sont pas de gros consommateurs ou alors très économes. Personnellement, j’opte pour une petite bière. Et comme tout voyageur seul qui ne le reste jamais bien longtemps, 2 russes installés juste à côté, entament la conversation avec moi. Vladimir et Dimitri (original !). Difficile de communiquer avec leur anglais quasi inexistant, mais nous nous débrouillons et arrivons même à bien rigoler. Voilà comment je passe une très agréable première soirée à bord du mythique transsibérien.

Le quotidien…

Les deux jours qui suivent se passent au ralenti à travers ces paysages qui défilent, comme dans une bulle. Nous nous arrêtons très régulièrement pour déposer et récupérer d’autres passagers. J’ai déjà changé à plusieurs reprises de voisins et me voici désormais en compagnie d’une dame jusqu’à Ekaterinbourg qui fait ses mots croisés.

Ici, le « dress code » c’est jogging et tenue décontractée, comme à la maison ! Pour manger, j’alterne entre mes noodles et le wagon-restaurant afin de bouger un peu et essayer d’aller à la rencontre des gens.

La majorité du temps, j’ai le bout du nez collé à la vitre et regarde défiler les bouleaux, qui sait, peut-être pourrais-je apercevoir un ours ? C’est également l’occasion de rattraper la fatigue accumulée, de lire des livres, de se laisser servir une tasse de thé par la Provodnista.

La journée passe finalement vite et nous avons déjà gagné 2 heures en changeant de fuseau horaire.

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Le train arrive tôt le matin à Ekaterinbourg, le jour se lève tout juste. On sent le froid sibérien avec les quelques flocons de neige qui tombent sur la ville. Dire qu’en hiver il peut faire jusqu’à -30 ici ! Je file à mon hôtel prendre une douche tant attendue et me repose un peu avant d’enchaîner avec une visite de la ville.

Connue avant tout pour l’histoire tragique de l’assassinat de la famille Romanov, Ekaterinbourg est la 4meplus grande ville de Russie. Située au pied du massif de l’Oural, c’est la 1èreville industrielle du pays !

L’Église de tous les Saints…

Aussi appelée l’Église sur le Sang Versé, elle est située au cœur de la ville, elle est incontournable : C’est à sa place que se trouvait la maison Ipatiev, là où furent exilés puis assassinés le Tsar Nicolas II, son épouse et leurs cinq enfants. Elle abrite une petite chapelle commémorative en bois, avec des portraits de chaque membre de la famille.

Pour me rendre à des endroits un peu excentrés, je décide de prendre un taxi. Cela s’avère être une vraie mission avec la barrière de la langue mais heureusement, les photos parlent !

La frontière Eurasienne…

A seulement 15min en voiture, se trouve l’obélisque Europe-Asie, symbole de la frontière où l’on peut poser un pied en Europe et l’autre en Asie. A ce moment-là, on peut alors se dire qu’il est possible d’être à deux endroits à la fois. Avec le charme des flocons de neige qui tombent, les petits rubans de prières accrochés aux arbres et sa situation géographique, cet endroit est magique.

Le Monastère Ganina Jama…

À environ 30min de la ville se trouve un lieu saint situé au milieu des forêts. C’est là où les corps carbonisés de la famille Romanov avaient été enterrés à l’époque et où aujourd’hui, se trouvent 7 églises représentant chacune un membre de la famille impériale. C’est aujourd’hui un lieu de recueillement.

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