Nous reprenons la route direction la célèbre Vallée d’Orkhon.  De longues heures de routes difficiles d’accès nous attendent. Nous nous arrêtons dans une gargote pour déjeuner et mangeons du mouton pour changer. On m’avait prévenue, la nourriture mongole est assez rébarbative et pas terrible.

Et c'est reparti !

La Vallée d’Orkhon…

Classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, c’est le berceau du peuple mongol. Une région montagneuse aux ressources abondantes où les animaux paissent tranquillement à l’abri du vent. Ses conditions climatiques plus favorables qu’ailleurs, ont attiré de nombreuses familles nomades vivant de l’élevage.

C’est la région la plus peuplée du pays. Nous traversons la vallée d’Est en Ouest afin de gagner le campement de notre troisième famille nomade située à une cinquantaine de kilomètres au fond de la vallée. Nous parcourons de vastes plaines parsemées de roche, autrement dit, impossible de faire une sieste. Notre progression lente sur la piste abîmée nous laisse tout le temps d’observer les différentes scènes de la vie nomade. Puis, nous découvrons l’inattendue chute d’eau Ulaantsutgalan, cette cascade d’environ 20m de hauteur où nous effectuons une pause.

Ça y est nous y sommes : en plein cœur de la Vallée avec rien à l’horizon à l’exception des troupeaux de bétail et trois yourtes au milieu de nulle part.

Nous sommes accueillis cette fois-ci pas une famille composée d’un couple et de 4 enfants entre 10 et 20 ans. Ils n’ont pas l’air très avenants au premier abord. Nous essayons de les rassurer sur notre présence, nous nous présentons à l’aide de gestes basiques et arrivons à leur faire décrocher un sourire. Nous pouvons maintenant aller dormir tranquilles et nous reposer pour le réveil matinal qui nous attend.

Jour 5…

J’ouvre la porte de ma yourte et j’admire ces paysages vierges sublimes qui me font me sentir libre. Quel dépaysement !


Nous passons la journée en compagnie de nos amis nomades, afin de réaliser les activités liées à l’élevage des yaks : emmener le troupeau aux pâturages, attraper les petits des yaks puis traire les femelles yak. Ce merveilleux cadre naturel est propice aux activités en extérieur.

Femelle Yack

Nul ne connaît la profondeur de ce qui est dans le cœur de l’homme

proverbe mongol

Nous effectuons une randonnée à cheval en accompagnant les deux ainés de la famille à leur tâche quotidienne : abreuver le troupeau de yaks. La rivière se trouve à environ 1h, là où se trouve leur campement d’été. Le temps est radieux, les garçons ont un sourire incroyable, je me demande ce que sont leurs problèmes à eux, dans la vie ? Leur chevauchée m’impressionne, ils semblent maitriser cela sur le bout des doigts. La complicité qu’ils ont avec leurs bêtes est captivante. Dès qu’un yak s’éloigne un peu du troupeau, ils le ramènent en un temps trois mouvements, ils ont l’œil et ont l’air de prendre grand soin de leur bétail.

Une fois arrivés à la rivière, le paysage est juste époustouflant, tel un décor de film. La rivière présente déjà de gros morceaux de glace, les jeunes nomades  en cassent quelques uns et les lèchent pour boire. Les yaks et chevaux s’abreuvent et cela paraît si simple. C’est un moment si beau à voir, quelle balade !

Ce n’est pas la selle qui fait le bon cheval, ce n’est pas le manteau qui rend beau

proverbe mongol

Nous finissons la journée à bouquiner sur les hauteurs de la vallée avec une vue imprenable sur cette immensité. D’ici, nos yourtes paraissent toutes petites. Pendant ce temps, nos jeunes hommes coupent du bois pour la nuit qui arrive à grands pas…

Au pays des âmes libres…

Nuit 5…

J’aurais bien pris une douche après cette séance d’équitation mais pour l’heure, ce sera lingettes humides et dodo… Le soir, quand il ne fait pas trop froid, il fait trop chaud, la température augmente très vite dans la yourte

Le lendemain matin, c’est le jour du départ…

Ce paysage va me manquer, il me marquera à jamais. Nous remettons nos vêtements de la veille et avant-veille car de toute façon nous sentons le yak. Pourvu que nous ayons accès à une douche ce soir.

Nos jeunes cavaliers troquent leur cheval contre leur moto pour rendre visite à leurs voisins. A croire que personne dans ce monde ne peut échapper à la modernisation, ici on capte la 3G, qui s’allume au panneau solaire et même la télé grâce à une parabole !

Il est temps pour nous de remercier nos hôtes mais avant, un petit essayage de tenue traditionnelle et sa petite photo s’imposent !

La vie de nomade =)

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