En route
Nous poursuivons notre périple en direction du Parc national d’Amboseli situé à 200 km au sud-est de Nairobi. Amboseli, a une particularité bien à lui : il se situe au pied du Mont Kilimandjaro et est célèbre pour ses clichés d’animaux avec en toile de fond le toit de l’Afrique, sans doute la carte postale la plus connue du Kenya.
Il nous tarde de voir cela de nos propres yeux mais il nous faut d’abord le rejoindre par une longue route d’une journée à travers villages et routes dangereuses. En effet, pour nous y rendre nous devons d’abord emprunter l’une des routes les plus côtoyées des camions qui relie les pays d’Afrique de l’Est et où il est assez commun de croiser des voitures accidentées sur le bas-côté. Ici, le code de la route n’est pas bien respecté et nous sommes à ce moment, bien ravis d’avoir opté pour un chauffeur.
Arrivée au camp
Nous arrivons en fin de journée dans notre hébergement au Kimana Amboseli Camp, un endroit très basique mais tout confort où nous passerons 2 nuits. Compter environ 55€/nuit pour un cottage avec 2 lits et les repas inclus. Pour l’heure, le Mont Kilimandjaro se trouve derrière les nuages mais nous avons le plaisir de pouvoir observer les couleurs rougeâtres du soleil qui se couche derrière notre camp.
Kimana Gate
Après un réveil bien matinal le temps d’accéder au parc qui ouvre à 6h (et aussi de prendre un bon café !), c’est en 20 min que nous rejoignons l’une des entrées principales pour accéder au parc : la Kimana Gate, au sud-est.
Les frais d’entrée au parc sont de 60$ par adulte et 35$ par enfant pour 24h00.
Que le safari commence !
Le Parc National d’Amboseli
Situé en plein cœur du territoire Massaï, il présente une superficie de 400 km2 qui recouvre le quart du lieu essentiellement sévit par la sécheresse. Ici les paysages sont très contrastés : d’un côté, de grandes étendues désertiques et poussiéreuses et de l’autre, des marécages et oasis verdoyants issus des fontes du Kilimandjaro où vient s’abreuver la faune. En pénétrant dans le parc, les premiers animaux que nous croisons sont… des gnous ! Et nous qui n’en avions vu que près d’un million au Masai Mara, nous allons pouvoir continuer à les admirer ! Qui sait, ils sont peut-être un peu différents par ici !
Ici, comme la règlementation l’exige, nous roulons en moyenne à 40km/h et il est strictement interdit de sortir des sentiers battus. Cela ne nous empêche pas pour autant de manquer l’occasion d’observer la faune abondante (zèbres, gazelles de Thomson et Grant, phacochères, girafes, buffles, hippos…) ainsi qu’une multitude d’oiseaux (grues royales, marabouts, autruches, flamants roses…). Les grands prédateurs, eux, sont plus rares à observer au milieu des plaines…
Le Mont Kilimandjaro
Le ciel est nuageux mais nous avons la chance de pouvoir admirer le Kilimandjaro bien dégagé et vraiment grandiose au milieu de ces immenses plaines !
Un moment sacré se passe lors du passage d’une girafe avec le toit de l’Afrique en toile de fond.
Culminant à 5895 mètres, le « Kili » (pour les intimes) est le plus haut sommet d’Afrique et le quatrième des sept plus hauts sommets du monde. Il faut cinq à huit jours pour atteindre son sommet et redescendre.
Situé au Nord-Est de la Tanzanie, c’est depuis le Kenya que l’on peut l’apercevoir de la meilleure façon. Chaque année, il est prisé par des milliers de randonneurs qui réalisent son ascension. Ça donne envie d’aller voir ses neiges « éternelles » de plus près un jour (et vite avant qu’elles ne fondent d’ici 2033 apparemment…)
En balade
Nous traversons le lac d’Amboseli et contournons des marécages fréquentés par une quantité impressionnante de vie animale et en particulier les buffles, les hippopotames, girafes, oiseaux… tout cela dans un décor aussi asséché qu’inondé.
Une bonne paire de jumelles et/ou un appareil photo avec un bon zoom sont indispensables pour ne pas repartir de là en restant un peu sur sa faim, il y a vraiment énormément de faune à observer !
Et puis bien sûr… les immanquables pachydermes !
Les éléphants d’Amboseli
Le Parc national d’Amboseli est connu pour abriter un grand nombre d’éléphants (on en compterait environ 1500) ce qui fait de lui un endroit idéal pour les observer.
Les vieux éléphants mâles portent certaines des plus grandes défenses que l’on peut observer en Afrique et constituent une caractéristique renommée de ce parc.
Certains mâles ont des défenses qui pendent presque à terre et heureusement, Amboseli est un des rares parcs épargnés par les braconniers !
Nous tombons très rapidement sur des troupeaux d’éléphants et leurs petits éléphanteaux prenant leur bain dans les marécages. Ils ont l’air si paisibles, quel bonheur de les voir épanouis en liberté et en sécurité dans leur environnement naturel. Il n’y a pas de mot.
Un fantastique spectacle d’une famille marchant en file indienne nous fait l’honneur de traverser devant nous.
Parfois, il y a tellement de poussière provenant des cendres de l’ancien volcan que cela donne un spectacle étonnant : des tourbillons de poussière se forment au loin, ce qui donne un drôle d’effet… Certains endroits sont complètement asséchés la majorité de l’année et inondés exceptionnellement lors de très fortes pluies.
La colline d’observation
L’observatoire se trouve au sommet d’une colline qui offre un panorama superbe : du haut de ce point d’observation, on balaye du regard les vastes plaines, les marécages et la faune. C’est un autre aperçu qui permet de se rendre davantage compte de la grandeur !
Une journée entière suffit pour bien profiter des plaines d’Amboseli que nous quittons vers 16h pour pouvoir aller visiter un village de Masaï proche de notre hébergement.
Nous quittons ce magnifique parc des clichés plein la tête à jamais.
Expérience chez les Masaï
De nombreux villages traditionnels sont installés en périphérie du parc où le peuple de pasteurs a conservé ses traditions intactes et on les croise d’ailleurs souvent vêtus de leur couverture rouge surveillant leurs troupeaux au bord des pistes
Nous nous rendons dans un village non loin de notre camp accompagné de William un membre de la tribu. Pour nous y rendre, nous traversons les paysages majestueux de la brousse dominé par le Mont Kilimandjaro.
William vit ici avec ses 2 femmes et 8 enfants. Il nous emmène visiter sa case construite avec des troncs d’arbres recouverts de terre et de bouse de vache. À l’intérieur, la « cuisine » est définie par un feu qui enfume particulièrement l’espace commun. Nous nous demandons comment ils font pour respirer correctement dedans… Sa femme et leur nouveau né, sont installés sur le lit fait d’une planche de bois et recouvert de peaux de vaches.
Les femmes portent beaucoup de bijoux très colorés pour se faire belles dans la vie de tous les jours et en effet, elles sont vraiment élégantes. Les Masaïs ont aussi souvent des dents manquantes devant et William nous explique que selon la tradition, c’est au cas où ils tombent malades et qu’ils ne peuvent plus ouvrir la bouche, ils pourront alors toujours insérer de la nourriture. Pourquoi pas 🙂
Nous passons un chaleureux moment avec les nombreux enfants du village où nous leur distribuons une collecte de stylos BIC que nous avons ramené de France. Nous sommes ravis de pouvoir rendre ces enfants heureux avec ce materiel pourtant si « basique » pour nous …
À la tombée de la nuit, William nous escorte jusqu’à notre camp. Il commence à faire vraiment nuit et cela est un peu flippant de se dire que l’on pourrait tomber sur tout type d’animal… Ouf, notre guerrier a une épée 😉
Nous dormons une dernière nuit au Kimana Amboseli Camp avant de prendre, le lendemain, notre train depuis la ville d’Emali en direction de Mombasa sur la côte pour 4h de voyage. Il est alors temps de dire au revoir à nos fidèles compagnons depuis le début de notre périple, Maurice et John et de rejoindre les eaux turquoises de Diani Beach.
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