J’arrive à Dubaï en bus depuis Abu Dhabi. Le trajet a pris environ 1h et m’a coûté à peine 25 AED (soit environ 6 €).
Dubaï, c’est LA ville construite en plein milieu du désert. Sortie de terre en seulement quelques années, la ville est surtout connue pour être en innovation et évolution constantes avec ses architectures ultra modernes composées de grattes ciels et de nombreux malls (grands centres commerciaux).
Je suis super excitée à l’idée de retrouver mon amie Zoé, hôtesse de l’air pour la compagnie aérienne nationale Emirates, avec qui je vais passer ma première journée.
Pour la retrouver, je prends un « Ladies Taxi », un taxi rose dédié aux femmes et conduit par une femme. C’est une coutume ici, certains lieux sont uniquement réservés aux femmes (si elles le souhaitent) : un wagon de métro, une partie de la plage, un coin de parc… Parfait, quand on veut être certaines d’être tranquilles !
A Dubaï, tout est assez central et les points se relient facilement en 15min en taxi. C’est un moyen peu cher et vraiment pratique que les dubaïotes utilisent très fréquemment vu qu’ils marchent peu avec la chaleur.
Le métro de Dubaï, lui, est entièrement automatisé et super simple d’utilisation vu qu’il compte seulement deux lignes distinctes : une rouge qui relie Dubaï du nord au sud (avec le Burj Khalifa et Mall of the Emirates) et une verte reliant les principaux stops de Dubaï Centre.
Voyager dans le wagon de l’avant entièrement vitré est l’idéal pour contempler la ville.
Le wagon dédié aux femmes et enfants est facilement remarquable sur le quai car il est délimité par des marques roses « Women and children cabin ».
Je retrouve mon amie au Mall of the Emirates, l’un des plus grands centres commerciaux de Dubaï et des E.A.U. Ici, il y a de quoi combler les envies 30 millions de visiteurs par an avec 800 boutiques ! On y trouve également la présence de nombreuses salles de prières un peu partout.
Compter 165 EAD les 2 heures (environ 40€)
C’est aussi dans ce mall que se trouve la fameuse station de ski indoor de Dubaï. J’hallucine littéralement en traversant une allée et tombant nez à nez sur cette immense vitrine où des gens sont en train de faire du ski derrière…
Avec Zoé, nous troquons nos petites robes et nos tongs pour des combinaisons de ski et des après-ski. Nous rangeons nos tenues estivales dans des casiers, quelle drôle de sensation !
Dans quelques instants nous allons passer de 30° à -2°…
Ski Dubaï, c’est la première station de sports d’hiver indoor au Moyen-Orient qui se compose de 5 pistes que l’on peut descendre en ski, snowboard ou luge. Bon elles se descendent quand même assez rapidement vu que la plus longue fait 400 m !
De notre côté, nous optons dans un premier temps pour des skis, puis testons le snowboard. Il est aussi possible de rester en bas pour faire des batailles de boules de neige… Aller observer les pingouins… Ou encore boire un chocolat chaud ou manger une fondue dans l’un des restaurants faisant face aux pistes. Il y a même des classes de jeunes enfants en train de passer leur 1èreétoile… Les remontées mécaniques sont les mêmes qu’à la montagne : en télé-siège ou télé-ski ! C’est vraiment très bien fait.
Quel contraste ! Bon il est certain qu’il vaut mieux oublier l’écologie pendant un instant pour vivre ce moment complètement décalé et surréaliste.
C’est LE quartier résidentiel huppé de Dubaï. Aussi appelé « le nouveau Dubaï », c’est le plus grand quartier du genre au monde situé à côté d’un canal artificiel qui permet d’accéder à la mer depuis ses deux extrémités. Ce quartier très prisé est composé de nombreux gratte-ciels, de restaurants et de malls.
Il est très agréable de faire le « Marina walk » en se promenant le long de la passerelle qui longe les nombreux yachts chics du vaste port de plaisance artificiel. A la tombée de la nuit, la zone s’illumine et les couleurs sont particulièrement agréables.
C’est alors l’occasion d’embarquer à bord d’un bateau pour faire une croisière et d’avoir un aperçu de la ville depuis la mer. Les immeubles sont tellement immenses que j’ai l’impression d’être dans la peau d’une fourmi…
Nous effectuons notre croisière avec Captain Jack Bristol Charter, un vieux bateau en bois plutôt confort où nous sommes assis sur des poufs. Compter 120 AED / 30€ 1h30.
Situé au pied de la tour Burj Khalifa, le Dubaï Mall est le plus grand centre commercial au monde. Vraiment impressionnant avec ses 4 niveaux, sa patinoire olympique, ses 1200 boutiques plus chics les unes que les autres et regroupées par thème (il y a même les Galeries Lafayette ! ), 200 restaurants de tous genres et toutes nationalités pour environ… 700.000 visiteurs par semaine !
C’est en fait une ville entière à lui-même ! Il y a des plans à tous les coins car il est difficile de se repérer dans ce véritable labyrinthe.
Les principaux lieux de rendez-vous sont : l’impressionnante cascade de 24m de haut et ses statues qui ont l’air de plonger… Et le plus grand aquarium intérieur au monde qui se trouve en plein milieu du mall et qui abrite des milliers d’animaux marins. Oui, ici tout est vraiment immense, c’est de la folie !
Dehors, il fait si chaud (environ 40°) que les locaux passent la majorité de leur temps dans les malls, au frais. D’ailleurs, la clim est si fraiche que je suis ravie d’avoir pris de quoi couvrir mes épaules… Ici, le mélange de cultures est vraiment flagrant : des expatriés en tenues légères, des femmes en burka, les émiratis en tenue traditionnelle blanche…Personne n’a l’air de juger l’autre ni par sa tenue vestimentaire, ni pour son pouvoir d’achat.
Une journée n’est pas suffisante pour parcourir tous les niveaux mais s’y balader quelques heures est suffisant. Il vaut vraiment le détour car il permet de se rendre compte de l’immensité de la chose, d’observer la vie locale mais aussi de rester au frais. Il est également le point de passage obligatoire pour accéder à la tour la plus haute du monde : La Burj Khalifa.
C’est là que se trouve LE symbole de Dubaï : La tour Burj Khalifa. C’est le plus haut bâtiment construit par l’homme qui culmine à 828 m… On peut l’admirer gratuitement depuis l’esplanade mais attention tout de même à ne pas se faire de torticolis, il donne vraiment le tournis. Sur cette esplanade, se trouve également la Water fountain avec ses jets d’eau les plus hauts du monde. A chaque heure fixe se déroule un véritable spectacle sons et lumières à ne surtout pas manquer.
Inaugurée en 2010, la Burj Khalifa détrône tous les records : c’est le plus haut gratte-ciel du monde qui possède le plus grand nombre d’étages, le plus haut ascenseur, le plus haut restaurant et la plus haute mosquée… On peut imaginer trois tours Eiffel superposées ! Cela donne le vertige, non ?
L’expérience Burj Khalifa n’est certainement pas complète sans son ascension ! J’accède à la plateforme « At The Top » qui se trouve aux étages 124 et 125 (compter 149 AED / 37€). En milieu de matinée et j’ai de la chance, je n’ai aucune attente au guichet ! Même si je sais que selon la période, il peut être primordial de réserver son ticket à l’avance… Ici
Pour accéder At The Top, j’emprunte l’un des 57 ascenseurs qui s’élève à la vitesse de 10 mètres par seconde ! Toujours plus ! D’ici, la vue à 360° est époustouflante : cela donne un aperçu vertigineux de tous les grattes ciel de la ville mais aussi des plages et du désert.
La vue est tout aussi impressionnante d’en bas comme d’en haut. D’en bas, on a l’impression que son architecture en forme de flèche va décoller… D’en haut, on se rend compte de ce contraste incroyable de cette ville construite au milieu du désert…
J’arrive à Abu Dhabi depuis Sydney après 12h30 de vol passé avec la compagnie aérienne nationale Etihad, l’une des plus prestigieuses au monde.
Fascinante par bien des aspects, la capitale moderne des Emirats Arabes est le centre économique (l’un des plus grands producteurs de pétrole du monde) et culturel des E.A.U. C’est également le plus grand des sept émirats et la porte d’entrée du désert Rub Al Khlali.
Dès mon arrivée à l’aéroport, je suis accueillie par des émiratis vêtus de leurs vêtements de traditions ancestrales : La dishdasha.
Ce long vêtement blanc porté jusqu’aux chevilles par les hommes, accompagné d’un couvre-chef tenu par un large anneau noir a son histoire :
A l’époque, il servait à se préserver de la chaleur et du vent du sable et est désormais porté par la majorité des arabes de la péninsule arabique.
Pour ce périple en solo, je décide de faire du Couchsurfing, afin de pouvoir échanger un maximum avec des locaux.
Aux Emirats, les taxis sont très abordables grâce au prix de l’essence. C’est ainsi que je me rends chez Fatema, mon hôte couchsurfing, qui m’accueille dans son super chez-soi à seulement quelques minutes du centre-ville. Ici, tous les immeubles semblent luxueux, propres et dotés d’une piscine. Je suis accueillie comme une princesse et Fatema me donne les meilleures indications pour ne rien manquer d’Abu Dhabi.
Très rapidement, elle m’emmène sur la corniche d’Abu Dhabi qui est l’un des principaux lieux de vie de la ville. Principalement fréquentée par les sportifs et promeneurs, cette grande avenue longue de 8km sur le front de mer est décorée de nombreux palmiers. Les températures sont vraiment élevées la journée et je me demande comment les gens font pour courir sous cette chaleur.
Nous profitons d’une place à l’ombre au Nova Beach Cafe pour grignoter des spécialités locales et profiter de la superbe vue qu’offre le restaurant. L’idéal pour se promener, c’est la fin de journée lorsque les températures se sont adoucies. C’est ainsi l’occasions de profiter d’un très joli coucher de soleil sur la mer.
Ouverte tous les jours de 9h jusqu’à 22h (sauf le vendredi matin, uniquement pour les fidèles)
C’est la troisième plus grande mosquée au monde. Conçue de marbre blanc, elle rappelle étrangement le Taj Mahal. Elle est composée de 6000 piliers et contient le plus grand lustre artisanal au monde. C’est la seule mosquée qu’il est possible de visiter à Abu Dhabi en tant que non-musulman et l’entrée est gratuite à condition de se couvrir la tête pour les femmes.
Cet endroit est vraiment majestueux. L’architecture arabesque est à couper le souffle, on peut admirer les couleurs se refléter sur les dômes et murs blancs en fin de journée. Un réel moment de grâce et de calme.
كل يوم في حياتك هو نشرة من قصتك التي تكتبها
« Chaque jour de ta vie est un feuillet de l’histoire que tu écris » proverbe arabe
Abu Dhabi, c’est aussi la capitale culturelle et environnementale du Moyen-Orient. Un grand nombre de tours contemporaines complètements délurées (parfois écologiques) s’y trouvent et font d’elle une ville fascinante.
Photo 1 : La Dirham tower a été élue comme la tour au design le plus futuriste en 2008
Photo 2 : La Capital Gate est la tour la plus inclinée au monde.
Photo 3 : Les Pinnaples towers ont la particularité d’avoir une façade qui bouge en fonction de l’exposition au soleil et qui permet d’économiser 50% d’énergie.
C’est un circuit automobile situé sur Yas island construit pour accueillir chaque année le Grand Prix automobile d’Abu Dhabi de Formule 1. Chaque mardi soir, le circuit ouvre ses portes gratuitement pour permettre au public de faire du vélo ou du footing, ce qui est assez magique. Avec Fatema, nous enfilons nos chaussures de course et effectuons un tour de piste de 5km sur les traces d’automobiles roulant en moyenne à 350km/h.
Je fais la découverte de ce marché d’inspiration orientale moderne avec Khaled, un égyptien expatrié avec lequel Fatema m’a mise en relation. En arrivant dans ce souk luxueux, nous confions le véhicule à un voiturier qui récupère gratuitement notre véhicule (gratuit si le ticket est tamponné par un établissement du souk).
L’endroit fait partie du complexe hôtelier Shangri-La et construit sur des canaux artificiels où l’on peut se balader en Abra (bateau typique en bois) On y trouve de petites boutiques d’antiquité, art, parfums…
Le vrai plaisir ici, c’est se poser dans l’un des bars ou restaurant et de profiter d’une vue vraiment agréable sur les canaux. C’est vraiment apaisant… Le soir, c’est un haut lieu de sortie pour fréquenter des bars hypes, boire un verre dehors et profiter de la vue sur la grande mosquée « by night ».
On peut aller voir ce Palace 5 étoiles gratuitement mais attention à être bien vêtu d’une tenue « Casual » (pas de short ni de tong…). Ce magnifique établissement de luxe oriental en bordure de mer est d’une architecture hors pair : l’entrée est majestueuse, l’intérieur est fait de marbre et d’or, la coupole au centre du palace est une pure merveille. A l’intérieur… Un distributeur automatique ….. d’or !! Ici, on ressent à quel point l’argent coule à flot.
Varanasi, l’ancienne Bénarès, est l’une des villes les plus fascinantes du pays. Aussi étrange et déroutante soit-elle, cette ville sacrée est le nerf central hindouiste où se déroulent de nombreuses cérémonies. Pour un hindou, mourir à Varanasi est le plus beau cadeau de la vie car il libère des cycles de réincarnations. Située au bord du Gange, c’est l’une des villes existantes les plus vieilles et mystérieuses du monde.
Je rejoins cette ville antique en avion depuis Jaipur et dès l’arrivée, Bénarès est à la hauteur du mythe. À l’approche du centre-ville, le tracé des rues disparaît dans la poussière. Il y a des deux-roues partout. Pousse-pousse, rickshaws, charrettes, véhicules paralysent toute la circulation dans un combat de klaxons.
Des motos ou porteurs de brouettes tentent le forcing sous l’œil habitué des autres usagers. Je me rappelle alors de ce que j’avais lu un jour « l’Inde est une vague, il faut se laisser porter et ne pas aller contre si l’on veut la traverser indemne ». Perdue au milieu des ruelles de Bénarès qui forment un immense bazar, je dois suivre les indications sur les murs pour arriver jusqu’à mon auberge.
Hébergement : Wander station : Compter 420 Rp (~5€) par nuit en dortoir.Idéalement située, je n’y ai rencontré que des voyageurs seuls des quatre coins du monde. L’endroit est neuf, propre et chaleureux, on s’y sent comme à la maison.
Je n’ai pas le temps de faire mon check-in que l’hôte me conseille d’aller directement voir sur le toit ce qu’il s’y passe. Je me dépêche donc de grimper les quatre étages et me retrouve effectivement face à un spectacle à 360° qui me laisse sans voix : un coucher de soleil sur la ville et le Gange, des centaines de cerfs-volants qui tourbillonnent, accompagnés de la musique de rues qui raisonne. Quelle ambiance !
Le lendemain matin au petit déjeuner, je rencontre Elado un israëlien de mon âge qui voyage également seul. Nous décidons de partir ensemble à la découverte de cette ville et je suis rassurée d’être en bonne compagnie. Sans itinéraire précis, nous nous perdons dans les ruelles de cet interminable labyrinthe. Nous croisons nos amies les vaches sacrées et nous faisons embarquer à plusieurs reprises par des marchands de Sari ou d’encens avant de débarquer enfin sur les mythiques ghâts du Gange.
Sur le toit voisin, des enfants me passent leur cerf-volant pour voir comment je me débrouille. Ce sont de vrais professionnels et je suis plutôt ridicule par rapport à eux… Leur excitation m’amuse. Ce petit jouet « fait maison » semble vivre un réel succès ici !
Sur les rives du Gange, nous longeons les ghâts et leurs immenses escaliers permettant d’accéder au fleuve quelle que soient les variations de son niveau (notamment pendant la mousson). C’est un véritable spectacle qui se déroule ici : on y croise de nombreux pèlerins qui font leur bain sacré tout en faisant leurs ablutions, des gens discutent sur les marches, d’autres jouent aux cartes, font leurs exercices de yoga…
À la tombée de la nuit, c’est sur le ghât le plus central que l’activité se concentre à l’approche d’une cérémonie quotidienne Agni Pooja. Les prêtres récitent alors des prières et chants pour célébrer le Dieu sacré : Shiva. L’endroit est très rapidement enfumé avec la diffusion de nombreux encens. Pas besoin d’être hindou ni croyant pour s’émouvoir de ce spectacle.
À Bénarès, on croise aussi de nombreux sâdhus, ces sages hindous qui ont renoncé à toute attache et se consacrent à la quête spirituelle. On les croise, vivant le plus souvent de mendicité, près des lieux de pèlerinage.
Sur les ghâts se trouvent les fameuses crémations où environ 200 corps sont brûlés chaque jour. Mourir ou être incinéré à Varanasi est la garantie d’être libéré du cycle des réincarnations en chien ou toute autre créature peu appréciée des hindous (Le chien étant la réincarnation d’un voleur chez les hindous, il est assez mal traité ici).
Les familles apportent le corps recouvert d’un linceul blanc et de fleurs jusqu’au ghât où il est plongé dans le Gange afin d’y être purifié.
Le corps est ensuite placé sur un bûcher et recouvert par d’autres bûches pour protéger le défunt des regards. Il faut à peu près 400 kg de bois pour brûler un corps.
Les crémations à Varanasi sont un véritable business de la mort : négociation des tarifs, approvisionnement en bois, emplacement des bûchers selon la richesse des défunts, tout se monnaye.
À l’aube, les cendres et os restant sont poussés dans le Gange.
Afin d’avoir un autre aperçu de la ville, je décide de sauter à bord d’une petite pirogue locale pour faire la traversée jusqu’à l’autre rive. Les autres passagers sont étonnés de ne pas me voir dans un bateau classique avec mes amis les touristes.
Difficile de décrire l’effet que produit l’impressionnante enfilade de bâtiments variés qui surplombent les ghâts et le fleuve. Temples, hôtels, palais, habitations en ruines ou rénovées… Les façades depuis le Gange offrent un tableau fascinant !
De l’autre côté de la rive, l’ambiance continue d’être à la fois ordinaire et invraisemblable : Des hommes et femmes Dalis, aussi appelés « intouchables » (considérés comme hors castes et affectés à des métiers dit « impurs ») nettoient le linge en frottant sur une planche en bois. Tout cela bien sûr dans cette eau où des cadavres de vaches sont déposés, où des défunts sont baignés, où des égouts sont vidés…
De retour à la pirogue, des femmes en tenue traditionnelle viennent me voir avec leurs grands sourires, sans rien me demander, elles s’amusent juste à me toucher la main et à me prendre en photo… Je suis subjuguée par la couleur de leurs robes, je les trouve superbes.
Pour ma dernière soirée ici, je décide de me rendre dans une toute petite échoppe qui fait des lassis (boisson traditionnelle à base de lait fermenté). Le chef est seul à confectionner les lassis devant nous : il dispose d’un large choix de parfums de fruits frais, apporte une touche particulière sur la décoration et le tout servi dans un pot en verre. En finissant mon séjour en Inde sur cette note, je ne peux que me dire que cette première expérience en Inde a été un vrai délice !
Nous n’aurions pour rien au monde manqué une petite virée direction la mer Morte et le désert de Massada. Pour nous y rendre, nous nous joignons à un petit groupe en mini bus, au départ de Jérusalem. Après 2 heures de route droite bordée par un désert aride où nous longeons la frontière avec la Jordanie, la mer Morte montre enfin le bout de son nez.
Ce grand lac salé situé à plus de 400m en dessous du niveau de la mer est d’un bleu éclatant en contraste avec le désert aride qui l’entoure. Dû à sa forte salinité, aucune vie animale ou végétale ne s’y trouve. Il est aussi surprenant que fragile car son niveau d’eau baisse chaque année. Nous pouvons d’ailleurs largement le remarquer en voyant les traces sur la roche. Avec cette chaleur écrasante, rien de tel qu’un petit plongeon où il est important d’enlever tous ses bijoux pour ne pas les laisser ronger par le sel. Le fait de flotter sans même faire d’effort est une expérience à la fois étrange et unique, nous pourrions presque nous assoir lire un livre.
Une petite heure de route plus loin, nous arrivons à Massada : une forteresse d’une beauté majestueuse qui domine la mer Morte en plein désert de Judée. Nous accédons au sommet par le funiculaire qui nous amène à un spectacle tout à fait incroyable. Nous surplombons une immense gorge en plein désert et apercevons à l’horizon l’étendue de la mer Morte ainsi que la Jordanie. Nous nous croyons presque sur une autre planète.
Le paysage entourant Massada est tout aussi captivant que son histoire. Ce site antique est un ancien palais construit sur un socle de granite où des rebelles juifs se sont réfugiés lors de la guerre contre les romains pendant presque quatre années.
Nous visitons les vestiges de l’ancien palais et lieux de vie des habitants avant de redescendre par le chemin pédestre.
Celui qui fréquente les sages devient sage. Salomon
Il est facile de se rendre à Bethléem depuis Jérusalem sur la journée. Il suffit de prendre un bus palestinien tout près de la porte de Damas (compter 7 shekels / 2€) et le trajet dure à peine 1h. Nous passons un check point à l’aller et au retour lors du passage en zone palestinienne. Des militaires vérifient simplement les passeports et le bus peut alors continuer.
Arrivés à Bethléem (la maison du pain, en hébreux), le bus nous dépose sur la place de la Mangeoire, là où se trouve l’Église de la Nativité. Cette Église est l’une des plus vieilles au monde, elle fut construite en 339 après Jésus Christ. Devant, une longue et interminable queue nous attend pour descendre au sous-sol, là où Jésus est supposé être né. L’endroit est symbolisé par une petite crèche dans un renfoncement et les chrétiens ont pour coutume d’embrasser le sol chacun leur tour. Nous n’avons pas pris de photo à l’intérieur.
Nous parcourons ensuite les alentours de la place principale et avons le plaisir d’y découvrir une ville vraiment élégante, propre et calme. Le centre-ville de Bethléem n’est vraiment pas grand mais mérite un petit détour. Nous sommes conquis par les ruelles toutes confinées et faites de pierres. Nous tombons même sur des enfants qui nous demandent de les prendre en photo. C’est bien connu, les palestiniens sont un peuple vraiment chaleureux et accueillant.
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Après avoir été sollicités par des taxis à maintes reprises au cours de la journée, nous en choisissons finalement un pour aller découvrir le fameux « mur de la séparation » tout près de la ville. Ce mur a commencé à être construit en 2002 pour séparer l’Israël et la Palestine. Il est long de 700 km. Cette partie du mur présente à Bethléem est connue pour ses nombreux dessins et slogans prônant la libération de la Palestine et la paix entre les peuples. Des personnalités comme Nelson Mandela, Donald Trump ou encore Mark Zuckerberg y figurent ainsi que des personnages fictifs. Les messages passés sont subliminaux et nous font parfois rire jaune.
Nous nous rendons à Jérusalem depuis Tel Aviv en bus pour 18 shekels (envirion 5€) et le trajet prend à peine 1h. A bord, il y quelques touristes mais surtout des locaux. Le long de notre trajet, les paysages nous font découvrir rapidement la campagne locale où nous pouvons même apercevoir des bergers avec leurs troupeaux de moutons.
Nous avions hâte de découvrir cette ville qui est à l’origine d’une grande partie de notre histoire. Que l’on soit croyant ou non, elle reste pour le moins fascinante. La vieille ville, délimitée par les remparts, ne couvre qu’une petite partie de la ville. Ici, trois religions vivent ensemble au quotidien : les chrétiens, les musulmans et les juifs. Nous rentrons dans la cité par la porte de Damas qui nous permet de passer les fortifications de la vieille ville du côté Est (entre le quartier chrétien et musulman).
À 5mn de la porte, les étroites ruelles moyenâgeuses nous transportent rapidement à travers le temps. Le quartier musulman est l’un des quartiers les plus peuplés et animés de la vieille ville avec la présence de son grand souk coloré qui rend l’ambiance proche-orientale. Avec ses petites échoppes qui s’agglutinent et ses marchands ambulants, pas le temps de regarder en l’air, il nous faut slalomer entre les charrettes qui passent, les enfants à vélos ou encore les marches inégales.
Nous tombons par hasard sur l’Hospice Autrichien converti aujourd’hui en café. En haut, nous accédons à une terrasse dominant la vieille ville où nous pouvons bien apercevoir le Dôme du Rocher. Aussi appelé Mosquée d’Omar, ce Dôme doré est le troisième lieu saint musulman au monde, après la Mecque, et n’est malheureusement pas accessible aux non musulmans.
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Nous tombons rapidement sur la fameuse Via Dolosa (le chemin de croix), l’une des plus longues rues de la vieille ville (500m). Selon la tradition religieuse, elle est le chemin que Jésus a emprunté avant sa crucifixion et est marquée par les 14 stations qui correspondent aux étapes qu’il gravit avant sa peine.
Les principales étapes étant, sa condamnation à mort, lorsqu’il est chargé de porter sa croix, qu’il voit Marie, sa mère, plusieurs fois où il tombe, jusqu’à ce qu’il se fasse crucifier et déposer dans son tombeau actuellement dans l’Eglise du Saint-Sépulcre.
De nombreux pèlerins suivent ce chemin et chaque fidèle prie dans sa langue d’origine, français, espagnol, italien ou autre.
Sous un soleil plombant, nous sommes fascinés de voir ce carrefour des religions : des chrétiens portant leur collier de croix, des musulmans leur chapelet et des juifs, leur kippa
Nous accédons au Mur des Lamentations par le quartier juif en traversant des ruelles entrelacées diffusant des odeurs d’épices venant de partout.
Ici, c’est le lieu au monde le plus sacré pour le judaïsme. Il représente un immense mur haut de 20m et long de 500m datant de plusieurs milliers d’années. La plus grande partie est réservée aux hommes et une plus petite aux femmes. Il n’est pas nécessaire d’être religieux pour y accéder (attention tout de même à bien avoir les épaules couvertes mais ce, comme dans tout lieu religieux). La magie de cette place nous transporte une fois de plus dans les siècles passés. L’émotion est palpable : certains prient, chantent, dansent, certains pleurent. La coutume est de laisser un petit papier avec un vœu entre les fissures du mur et pour cela, il faut alors trouver sa place.
L’un de nos coups de cœur reste la promenade sur les remparts de la vieille ville. Nous sommes arrivés au moment où l’accès à la porte de Jaffa se fermait et nous voyant déçus, le guichetier nous a gentiment montré un passage secret accessible en escaladant. Après quelques hésitations, nous nous y dirigeons finalement tout excités. Le mur escaladé, nous nous retrouvons seuls sur les remparts pour 2 km de marche direction le Mont des Oliviers. Là-haut, la vue offre un aperçu unique des deux villes : à l’intérieur et à l’extérieur de la muraille. A notre droite la nouvelle ville avec ses récentes constructions et à notre gauche, les toits de tous les différents quartiers et leurs vieux édifices. Nous quittons les remparts à la porte des lions (la Zion Gate) où il nous faut encore compter 30 minutes pour accéder au Mont des Oliviers.
Effectivement, la balade n’est pas terminée : il nous faut désormais grimper une colline de 800 m jusqu’au Mont des Oliviers. Nous commençons par traverser le jardin de Gethsémami (aussi appelé jardin des oliviers) où Jésus se serait recueilli une dernière fois avant d’être crucifié. Nous passons ensuite une immense Église Orthodoxe avec ses coupoles dorées, construite par le Tsar Alexandre III. Quel multiculturalisme ! De petites ruelles fleuries et des escaliers étroits nous mènent finalement jusqu’au Mont. D’ici, le spectacle est remarquable et offre un impressionnant point de vue sur la vieille ville. Le plus grand cimetière juif au monde recouvre le mont avec ses 15 000 tombes blanches. La lumière sur Jérusalem nous fait entrer dans une autre dimension jusqu’à la tombée de la nuit.
Seulement âgée de 100 ans, cette ville respire le moderne et le multiculturel. L’ambiance est jeune, branchée, festive et toujours en mouvement. On voit beaucoup de cafés, de bars, d’hôtels, de restaurants et nous nous dirigeons rapidement pour une dégustation locale à base de fallafels, taboulé, houmous et jus de fruits frais… Un vrai régal ! Les prix ne sont pas forcément bon marché, voire même identiques à ceux de notre chère capitale.
Au bord de la mer, l’esplanade me rappelle étrangement la ville de Miami. Ici, le sport est très présent malgré la chaleur écrasante : les runners font leur footing, les volleyeurs jouent sur le sable fin, les boxeurs s’entraînent au Krav-maga (boxe israélienne) et les telaviviens utilisent beaucoup le vélo pour se déplacer. De nombreux bars hype longent les plages et nous optons pour une Corona bien fraiche, au moment où un magnifique coucher de soleil tombe sur la ville.
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Aujourd’hui, direction le Carmel Market tout proche de notre auberge. Ici, c’est un peu comme un souk, avec une grande allée principale où se côtoient fruits et légumes, épices, pâtisseries, bijoux, vêtements et babioles typiques de tous les marchés.Les étals regorgent de fruits d’une couleur éclatante, les marchands nous interpellent en français, nous ne pouvons que craquer pour un jus de fruits frais, concocté sous nos yeux.
Attention, le marché est ouvert tous les jours sauf le samedi, jour du Shabbat (équivalent du dimanche, jour du Seigneur dans les pays catholiques).
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En ressortant à l’autre bout du marché, nous débarquons dans un tout autre style de la ville, bien moins moderne que ce que l’on avait pu voir jusque-là. Des vieilles voitures garées, des graffitis sur les murs, des chats de gouttières qui errent. Nous pouvons dire que nous sommes plus dans une ambiance un peu « comme au bled » qui nous fait découvrir un tout autre aspect de Tel Aviv.
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Notre chemin nous emmène jusque dans les rues de Jaffa, ville millénaire rattachée à Tel Aviv depuis 1950 et où l’atmosphère y est complètement différente. Cette perle rare historique se trouve sur le port sud de la ville. Même s’il n’est plus utilisé que par des petits pêcheurs, c’est l’un des plus vieux ports du monde ! A Jaffa, les possibilités de promenades, de visites sont nombreuses : ancienne tour d’horloge, mosquées, églises, galeries d’art, sculptures, pont des souhaits et restaurants, sans oublier le fameux marché aux puces.
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Les étroites ruelles pavées du vieux quartier de Jaffa sont bordées de grosses pierres, et de nombreuses boutiques d’objets d’art, d’artistes peintres ou sculpteurs y sont implantées. C’est un réel plaisir de s’y balader. Le soleil y est filtré, ce qui est plutôt agréable lors de grosses températures comme aujourd’hui.
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[googlefont font= »Pacifico » fontsize= »20″ style= » »]Selon l’histoire locale, la tour d’horloge a été construite à l’initiative d’un riche juif de Jaffa, pour se sauver des piétons qui entraient dans sa boutique pour demander le temps sur le chemin de la gare…[/googlefont]
Nous ne pouvons arpenter la vieille ville de Jaffa sans passer par l’incontournable marché aux puces. Tout près de la tour d’horloge, nous arrivons dans cette mine d’or qui réunit antiquités,trésors, articles d’occasions, tissus, poteries, céramiques… Après les inévitables négociations nous repartons avec de jolies petites trouvailles.
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Qu’il se déroule sur du long terme ou seulement sur quelques semaines, le retour de voyage s’avère souvent être une étape difficile à passer. On a beau tout faire pour ne pas y penser, cela finit forcément par arriver tôt ou tard !
Le cœur rempli d’émotions et des souvenirs plein la tête, c’est tout un mélange de sentiments qui nous submergent. Entre tristesse, mélancolie, nostalgie, c’est comme une rupture amoureuse ou la lecture de la dernière page d’un livre.
Nous avons passés des moments si forts, le « retour à la réalité » nous attend et pour cela il va falloir passer par l’étape « post voyage », autrement dit un petit moment de coup de blues.
C’est bien plus facile de s’adapter à un nouveau pays que de se réadapter à son propre pays.
Samantha Boivin
Ça y est, nous sommes rentrés. Il y a encore si peu, nous étions à l’autre bout du monde à vivre notre liberté de nomade sans horaire…à vivre des choses à 100% et à faire des rencontres incroyables chaque jour.
L’esprit met toujours un peu plus de temps que notre corps à rentrer de voyage…
On ne peut pas dire que les premiers jours ne sont pas sympathiques, au contraire. On retrouve ses proches, son petit confort, c’est l’occasion de faire une bonne machine à laver, de charger ses photos… Mais cette étape est éphémère et nous sommes vite amenés à faire la rencontre d’un nouveau compagnon… Le vide.
Retour à la petite routine, aux horaires, aux petits soucis que l’on avait laissé de côté pendant ce voyage…et à la vie ordinaire ! Et comme si cela ne suffisait pas, il fait gris, froid et l’entourage n’est pas tout à notre écoute. On avait pourtant tant d’aventures à raconter…
Une seule envie, repartir !
Il faut alors laisser le temps faire son travail, écouter ses émotions, retrouver ses repères, faire le point et surtout réussir à prendre du recul sur la situation. Dans une bonne dynamique, tout se fait naturellement. Saisir de nouvelles opportunités, se focaliser sur de nouveaux projets nous permette forcément de nous re-booster et de repartir de plus belle.
Il faut se dire que toutes les bonnes choses ont une fin mais chaque étape est aussi un renouveau de soi. Il est dit qu’avoir des rêves est le moteur de la vie… alors rêvons !
Personnellement, j’essaye de me lever chaque matin en me tournant vers l’avenir et en restant toujours connectée à ma passion des voyages… Je continue à manger de la gastronomie du monde, dès que je le peux je me balade dans la nature, j’échange avec d’autres voyageurs, je me replonge dans mes photos de voyages. Créer ce blog de voyages est pour moi l’occasion de continuer à faire vivre mes voyages et à mieux vivre mes retours.
Chaque voyage est le rêve d’une nouvelle naissance.
Jean Royer
La première fois que j’ai ressenti le besoin d’écrire ce que je vivais, c’est lors de mon premier grand voyage en solo, en Australie.
En voyage, c’est dingue comme il se passe tous les jours quelque chose de nouveau : une rencontre improbable, une conversation passionnante, un lieu fascinant, un plat insolite, une anecdote historique… Chaque expérience est très forte et donne l’impression que l’on s’en souviendra pour toujours…
Errrreeeeuur !!
Les photos sur son smartphone c’est sympa mais avec le temps, on oublie le nom des personnes rencontrées et des lieux visités. Mais qui est cette personne avec qui je pose sur cette photo ? Et quel est l’itinéraire qu’on a fait déjà sur ce road trip ? Tous ces petits détails si précieux qui se volatilisent avec le temps…
En réalisant tout cela, j’ai rapidement décidé de tenir un carnet pour noter mes récits et impressions avant de les oublier. Cela a été le meilleur moyen d’immortaliser mes souvenirs et surtout de prendre du recul sur ce que je vivais.
Retranscrire ses aventures est l’occasion fondamentale de garder en tête les moments phares de son voyage : ce que l’on découvre, le nom des personnes qui ont compté et ce que l’on éprouve sur le moment présent.
Partager des informations culturelles sur un lieu visité est également un très bon moyen de retenir les moments clefs de l’histoire. Cela permet de s’enrichir en apprenant des informations immanquables sur notre visite.
Ajouter une touche de décoration en y joignant de la documentation découpée, un ticket d’entrée ou encore un petit coup de crayon apportera forcément plus de charme et de contenu.
Quand on voyage seul, notre travel diary est un réel compagnon de voyage. Lors d’un repas en tête à tête avec soit même au restaurant par exemple, on peut prendre son carnet, se replonger dans les moments forts de sa journée, se livrer et faire le point. Les gens autour de nous peuvent nous prendre pour un fou en nous voyant sourire face au carnet, c’est notre grand moment de retrouvailles avec nous-même et personne ne peut nous l’enlever.
Une fois rentré, c’est un réel plaisir de se replonger dans son carnet qui nous permet de nous faire revivre un tas de souvenirs. Les détails oubliés et les émotions resurgissent comme si nous y étions et nous nous sentons alors comme transportés. Il devient alors l’un des livres les plus précieux de notre bibliothèque de par sa valeur unique et irremplaçable.
Dans notre société, l’image que les autres ont de nous a une place très importante voire trop importante. Nous prenons souvent des décisions en fonction des autres au lieu d’écouter notre cœur, ce qui nous empêche d’être véritablement nous-mêmes : libres et pleinement heureux. Pourtant, nous le savons bien : nous ne pourrons jamais plaire à tout le monde et inversement ! Encore heureux, la vie serait bien monotone…
Combien de fois a-t-on jugé le fait que je décide de partir seule en voyage, que cela n’était ni « sérieux » ni « safe », que je devais penser à ma stabilité, à construire quelque chose, penser à ma carrière, blablabla…
Il y a quelques années, je travaillais pour une entreprise qui me plaisait beaucoup. Tout se passait très bien mais voilà, après 3 ans j’ai eu envie d’autre chose : partir en voyage, prendre du temps pour moi, profiter de ma liberté, maintenant ! Mes proches me disaient que c’était une mauvaise passade, que je devais attendre, que ça me passerait !
Mon cœur me disait de faire autrement, je l’ai écouté et n’ai jamais regretté.
Il est important de s’écouter car nos choix personnels définiront notre propre vie et ainsi se différencier des autres.
Lors d’un voyage au Sénégal, voici une histoire que l’on m’avait compté sur le Bonheur et que j’ai pu retrouver…
Conte africain : Le secret du bonheur
Un enfant demande à son père :
– Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?
Alors le père demande à son fils de le suivre. Ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne et le fils suivant à pied. Et les gens du village disent :
– Mais quel mauvais père qui oblige ainsi son fils d’aller à pied !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison, dit le père.
Le lendemain ils sortent de nouveau, le père ayant installé son fils sur l’âne et lui marchant à côté. Les gens du village disent alors :
– Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.
Le jour suivant ils s’installent tous les deux sur l’âne avant de quitter la maison. Les villageois commentèrent en disant :
– Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.Le jour suivant, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l’âne trottinant derrière eux. Cette fois les gens du village y trouvèrent encore à redire :
– Voilà qu’ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C’est le monde à l’envers !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.
Arrivés à la maison, le père dit à son fils :
– Tu me demandais l’autre jour le secret du bonheur.
Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu’un pour y trouver à redire.
Fais ce qui te plaît et tu seras heureux.
Auteur inconnu