Akshardham, qui signifie la demeure de Dieu, est l’un des plus grands temples du monde dédiés à l’hindouisme. Le site est immense et d’un point de vue architectural, le travail est admirable ! Construit principalement en marbre, les nombreuses sculptures sur chaque porte et les superbes plafonds font leur effet ! Un vrai moment de répit dans ce Delhi trépidant ! Le site est hautement sécurisé, nous sommes d’ailleurs contraints de laisser nos sacs et portables à l’entrée.
Le Bahaïsme est une religion monothéiste ouverte à toutes les croyances existantes, associant chaque dieu ou prophète (Jésus, Mahomet, Bouddha, etc…). Elle transmet un message de paix et d’amour universel, proclamant l’unité spirituelle de l’humanité. Ce monument est un haut lieu de méditation, considéré comme le ‘Temple-mère’ d’Asie du Sud. Quant à son architecture en lotus, elle a été choisie en hommage à une fleur typiquement indienne. C’est un symbole de paix.
Dans un pays aux multiples cultures et religions, ce temple offre une découverte passionnante sur la religion Sikh. Construit en marbre blanc et couronné d’un majestueux dôme en or, difficile de se dire que cet endroit accueille autant de misère. Pourtant, il est un haut lieu d’accueil où l’on sert à boire et à manger gratuitement (environ 10.000 repas par jour, servis sans distinction de religion ou autre). A l’intérieur, des prières sont récitées chaque heure. Avant d’entrer, ne pas oublier d’enlever chaussures et chaussettes pour laisser place à une ambiance de « pure zénitude ». En fin de journée, c’est l’endroit idéal pour observer un magnifique coucher de soleil.
Situé au carrefour de nombreuses routes importantes pour la circulation, cet édifice est avant tout un hommage aux 90.000 soldats indiens morts pendant la Première guerre mondiale. Il ne se visite pas. On peut seulement s’arrêter devant en voiture et apercevoir les écriteaux « aux morts des armées indiennes tombées dans l’honneur pour la France ».
Delhi est forcément le point de départ pour visiter le Nord-Ouest de l’Inde et la plupart des voyageurs n’y font que passer malgré le nombre de merveilles à voir. Je passe seulement 2 jours dans la capitale avant d’aller visiter le Taj Mahal et une partie du Rajasthan. Il y a beaucoup à voir et à faire à Delhi et autant de raisons d’aimer la ville que de la détester tant elle est épuisante. De par sa grandeur et son histoire, on a vraiment l’impression de changer de monde et de remonter le temps en fonction des quartiers entre le New Delhi et le Old Delhi.
Arrivée à mon hôtel, je me prépare mentalement avant de m’aventurer seule dans cette fourmilière de 21 millions d’habitants ! Pour cela, je prépare le kit de survie : le châle, les lunettes de soleil et les écouteurs afin d’être le moins possible remarquée et dérangée. Sans vouloir me la jouer trop parano, je préfère être parée pour cette première sortie !
Cette première escapade s’avère à la fois fascinante et éprouvante à travers les ruelles de Delhi. Les rues sont bondées, les bouchons et klaxons sont incessants ! La population grouille et les regards fusent de partout… Je fais tout pour avoir l’air confiante et marcher d’un pas déterminé mais le regard insistant des hommes est bel et bien là, et il va falloir que j’arrive à occulter cela pendant mon séjour…
Bienvenue dans une véritable fourmilière où les habitants se côtoient en se faufilant de manière très habile : piétons, motos, rickshaws, vélos ! Les odeurs d’encens, de nourriture, de poubelles, mais aussi des couleurs, se mélangent. C’est l’artère principale du Old Delhi qui se situe dans le prolongement du Fort Rouge et ici on trouve de tout : vêtements, bijoux, nourriture, bazars…
Ce lieu se situe en plein cœur de la ville et nous déconnecte vraiment de l’extérieur ! Les remparts et défenses extérieures sont majestueux et très intéressants d’un point de vue architectural. On y trouve des arches et colonnes en pierres rouges, du marbre blanc et des figures stylisées. Autour, se trouve un immense parc reposant.
Delhibybike est un incontournable pour découvrir le Old Delhi de la meilleure façon ! Le départ se fait à 6h du matin afin de profiter de la ville avant qu’il n’y ait encore trop de voitures. Nous sommes un petit groupe accompagné de 2 guides portant la plus grande attention à notre sécurité et nous donnant les meilleurs commentaires ! Au programme : pédaler à travers les ruelles labyrinthes où nous ne serions jamais passés, aller de surprise en surprise, slalomer entre vaches et passants, traverser les différents quartiers qui se réveillent doucement et terminer avec une dégustation de produits locaux ! Une expérience authentique et captivante ! Compter 20€ les 4h
Pour accéder à ce gigantesque marché (le plus grand marché aux épices d’Inde !) il ne faut ni craindre la foule ni la bousculade ! Seuls les piétons et rickshaw-vélos peuvent y entrer mais attention, l’endroit est bondé de monde et plus particulièrement d’hommes : pas si simple de s’aventurer pour une femme seule dans cette marée humaine. Cet endroit regorge d’une panoplie d’odeurs incroyables, parfois insupportables (car trop fortes) lorsqu’on s’enfonce dans les ruelles où travaillent les grossistes. Entre les épices indiennes, le thé d’Asham, le Darjeeling et les fruits secs, c’est un vrai voyage entre odeurs et saveurs qui nous attend.
C’est ici que les premiers Tibétains exilés furent accueillis pour vendre leurs marchandises locales. Aujourd’hui il n’en reste que très peu, mais ce marché propose toujours autant d’articles attrayants remplis de couleurs ! On y trouve des tissus, sacs, chaussures, bijoux, pierres… Une grande variété de produits locaux à des prix raisonnables (en marchandant bien entendu !)
Conseil : S’y rendre en fin de séjour pour remplir son sac de souvenirs !
Il me reste 3 jours avant de m’envoler pour New Delhi, et me retrouver dans la pollution de Katmandu ne me réjouit pas vraiment.
J’ai de nouveau besoin de nature et d’air pur avant de rejoindre l’insaisissable « India ».
Je laisse donc mon gros sac à dos à l’hôtel et c’est en direction de Nagarkot que je me dirige, l’endroit le plus haut de la vallée de Katmandu (2.200 m d’altitude). Le seul endroit de la vallée d’où l’on peut voir la chaîne de l’Himalaya.
Situé à seulement 33 km de la capitale en bus local, il faut tout de même prendre en compte l’état des routes sinueuses népalaises qui nous y mènent en 3h ! Une fois arrivée, petite surprise, il faut payer un laissez-passer d’environ 5€ à l’entrée du village pour accéder aux hôtels. Je n’apprécie pas vraiment le concept de taxe pas vraiment justifiée mais je commence à m’y habituer ici au Népal. C’est une fois arrivée en haut que je réalise à quel point la vue est extraordinaire et que cela vaut réellement le détour. Des vues panoramiques de rizières et terres agricoles, et un horizon sublime sur les hauts sommets du Langtang et de l’Himalaya où je me laisse réchauffer par le soleil.
Mon hébergement : Sherpa Alpine Cottage (compter environ 35€/nuit en chambre double). Un réel coup de cœur que m’a conseillé l’agence Asie Infiny.
Le jour suivant c’est le moment de grimper jusqu’au sommet de la crête pour admirer LE point de vue. Je quitte mon hôtel et pars avec mon petit sac à dos et une grande bouteille d’eau. La route est assez raide par moments, mais je monte tranquillement dans le calme et la tranquillité en serpentant sur les collines. Ici il n’y a ni klaxons, ni motos, ni poussière, seules des montagnes à perte de vue, quel bien-être ! Je ne croise pas grand monde en traversant les chemins de pins. La végétation est magnifique et il y a très peu d’habitations à part quelques gargotes qui vendent des boissons.
Arrivée au sommet de la crête, à 2400m, on peut apercevoir la chaîne de l’Himalaya au loin. En me retrouvant là, je ressens comme un sentiment de liberté et de bien-être absolu. J’en profite pour m’assoir un peu et admirer la vue pendant un long moment avant de commencer à redescendre.
Sur la route du retour, 2 jeunes garçons à scooter s’arrêtent pour me demander si j’ai besoin qu’ils me déposent quelque part. Mais ils sont déjà 2 dessus ?! Bon, cela doit se faire ici ! Ils sont en mission de démarchage commercial auprès de maisons qui ont besoin de rénovations et tout en redescendant la vallée, nous nous arrêtons à plusieurs reprises chez des gens pour déposer des cartes de visite.
Quelques heures plus tard, nous arrivons enfin à la ville de Bhaktapur tout près de Katmandu.Grâce à eux, j’évite les taxes d’entrée de l’ancienne ville médiévale qui a également été fortement endommagée par le séisme.
Toute la ville est construite de briques rouges et de bois, c’est très joli et harmonieux. Nous prenons quelques clichés souvenirs ensemble de notre belle rencontre, puis je rentre à Katmandu pour mon vol tôt le lendemain.
À seulement 176km mais tout de même 7h de trajet, quel plaisir de se retrouver au calme après l’agressive Katmandu !
Sur la liste des sites protégés de l’UNESCO, ce parc abrite une grande variété de faune et de flore.
Arrivée dans mon hôtel, j’ai le droit à un « Welcome tour » le long de la rivière qui délimite la frontière du parc. Le soleil tombe sur la jungle et les couleurs rougeâtres sur la rivière donnent un sublime contraste. Nous apercevons déjà des éléphants, des crocodiles et même mon premier rhinocéros d’Asie (le fameux à une corne), tranquillement en train de se baigner dans la rivière. Mon guide Nabin, m’explique que le rhinocéros se fait laver la bouche par des petits « poissons nettoyeurs » . C’est un vrai spectacle lorsqu’on le regarde mettre de façon répétitive sa tête sous l’eau, puis la ressortir.
Le lendemain, c’est une journée de marche dans la jungle avec mon guide Nabin qui m’attend. Je suis assez chanceuse, nous sommes entre deux saisons touristiques et j’ai un guide pour moi toute seule ! On commence la journée par faire une petite balade en pirogue dans la rivière infestée de crocodiles. Il est tôt et la brume du matin donne une atmosphère particulière sur le paysage et nous essayons de deviner vers quoi nous avançons…
Get out of your head and get into your heart. Think less, feel more
– Osho –
Nous débarquons ensuite à l’Elephant Breeding Center qui au premier abord ne m’inspire pas confiance lorsque j’aperçois quelques bêtes enchaînées. Il y a un centre d’informations sur l’histoire des éléphants en Asie ainsi que leur mode de vie. Nabin m’explique que, à cause du braconnage, ils sont en voie de disparition et que ce Centre a pour but de préserver leur reproduction. Ici, ils sont traités avec soin et souvent sortis par les cornacs pour faire des balades. Ils sont également libérés tous les jours quelques heures dans la jungle pour ne pas les couper de leur environnement naturel.
Nous partons ensuite pour notre «Jungle walk » où nous nous retrouvons seuls avec nous même en plein milieu de la jungle. Je ne suis pas vraiment rassurée et Nabin sourit de me voir un peu stressée, ce qui me détend un peu. Tout en chuchotant, il me parle des animaux que nous sommes susceptibles d’apercevoir.
Nous nous retrouvons vite nez à nez avec des biches, des singes et tombons même sur des traces de griffes de tigres sur des arbres… Un peu flippant ! La flore est si verdoyante, les arbres sont remplis de lianes avec des singes qui s’y balancent. Cela me fait drôlement penser au Livre de la jungle qui a bercé mon enfance, même si je ne suis pas si excitée à l’idée de croiser Shere-Khan… Tout à coup, je trébuche sur l’emprunte géante d’un éléphant sauvage. Incroyable de pouvoir comparer mon petit pied à cette gigantesque patte de pachyderme.
Le deuxième jour, c’est un « Jungle safari » qui m’attend. Il y a le choix entre le faire à dos d’éléphant où à bord d’une jeep et j’opte bien sûr pour le second. Nous sommes une dizaine à bord de la jeep et mes compagnons ne sont que des népalais et indiens, très curieux de me voir seule, ils me posent beaucoup de questions sur mon voyage.
Nous voilà donc en route dans l’immense jungle à la recherche d’animaux. C’est une zone préservée pour les espèces animales, très surveillée face au braconnage qui fait des ravages au Népal comme partout ailleurs en Asie. Nous passons plusieurs points militaires avant de nous retrouver enfin en osmose au cœur de la jungle, la vraie. L’herbe est haute et notre guide nous décourage rapidement sur le fait que nous puissions voir un tigre à cette saison… La saison idéale étant en mars.
Au bout de quelques temps la voiture s’arrête net et nous voyons sortir de sa cachette un énorme éléphant. Il vient de manger et nous rejoint sur le sentier battu où nous sommes… C’est incroyable de voir cela de ses propres yeux. Et dire qu’il est en liberté !
Nous continuons notre route et apercevons principalement des biches, des oiseaux, des cochons sauvages et à plusieurs reprises…des rhinocéros (même un bébé !) en train de brouter de l’herbe. J’aurais pu les observer des heures entières sans me lasser. Les bruits du moteur n’aident pas à nous garantir la confiance des animaux et nous repartons après avoir passé de supers moments à vadrouiller dans le parc jusqu’au coucher du soleil. C’est un délice.
Mon troisième jour dans la région est plus tranquille et c’est l’occasion pour moi de flâner dans le village et dans la campagne…toujours sympa de voir comment les gens vivent au quotidien et de se retrouver avec soi-même pour, faire le marché, goûter du miel sauvage, sympathiser avec les locaux, observer les oiseaux, lire, profiter d’un merveilleux coucher de soleil…
Tu ne peux pas voyager sur un chemin sans être toi-même le chemin
– Bouddha –
Katmandu est l’une des villes les plus polluées du monde de par sa situation géographique. Située au fond d’une vallée, l’air n’y circule presque pas. La poussière des travaux, les pots d’échappement, le monde, les klaxons perpétuels et autres bruits multiples font de Katmandu une ville déroutante et loin d’être reposante. Il est impératif de porter un masque anti-pollution même si on y est juste de passage.
Malgré cet aspect négatif et dérangeant, Katmandu reste une ville d’une profonde spiritualité pour les hindous et les bouddhistes. Marquée par la catastrophe, elle compte toujours beaucoup de monuments religieux, de temples et réunit beaucoup de pèlerins. Il y a des drapeaux de prières qui flottent au vent partout, des gens font des offrandes à tout moment de la journée, des tenues colorées, des odeurs d’épices et les fameux « momos » (raviolis népalais). Il y en a pour tous les goûts !
Pour découvrir la ville de la meilleure façon, je décide de passer par l’agence Asie Infiny qui me dégotte un super guide local.
Aussi appelé Monkey Temple en raison de la présence de nombreux singes, il faut d’abord se préparer à grimper les 365 marches pour accéder à un immense temple offrant une vue panoramique sur la vallée de Katmandu… C’est un haut lieu spirituel et fascinant.
Construit sur la rivière de Bagmati, c’est la maison du Dieu Shiva où ont lieu les rites funéraires et les crémations.
Les crémations ont lieu toute la journée et se déroulent en la présence de toute la famille du défunt enveloppé dans un linceul. Les membres de la famille proche font plusieurs fois le tour du bûcher ou repose le corps en priant avant de le recouvrir de foin et d’allumer le feu.
Dans la coutume hindou, au-delà de marquer la mort, cet acte est aussi une renaissance pour une autre vie. Les cendres seront ensuite déposées dans la rivière qui les emmènera jusqu’à la prochaine étape. Cette célébration est franchement impressionnante et on peut observer cette cérémonie facilement de l’autre côté de la rive.
La vie n’est pas un problème à résoudre mais une réalité à expérimenter
– Boudha –
Étape incontournable de la capitale, c’est le centre touristique et commercial de Katmandou. C’est dans ce quartier que se concentrent restaurants, cafés, boutiques, nombreux magasins d’équipements de trekking à louer ou à vendre et surtout d’exceptionnels salons de massages népalais !
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Un couple mère-fille, des Philippines, me fait la surprise de m’inviter au restaurant. Nous nous retrouvons dans un endroit où beaucoup de trekkeurs se donnent rendez-vous. Le lieu n’est pas vraiment local mais après tout ce temps sans nourriture occidentale, cela me fait grand bien !
Pour cette aventure, je décide de commencer par donner de mon temps à une association humanitaire en lien avec les orphelins. Suite au séisme de 2015, plus de 650 000 enfants orphelins ont été recensés.
Je prends donc contact avec plusieurs organismes qui recherchent des bénévoles, et à ma grande surprise, je suis rapidement mise en garde de l’existence d’associations frauduleuses cherchant à se faire de l’argent sur le dos des enfants.
Pas facile d’accorder ma confiance après tous ces articles et retours que j’entends, mais après quelques échanges rassurants, je décide de rejoindre Possible Nepal, dans la banlieue de Kathmandu.
Je suis accueillie par Kapil et sa femme qui, suite au séisme,ont recueilli une dizaine d’orphelins chez eux. Les bénévoles sont donc forcément les bienvenues pour l’entraide au quotidien, le soutien scolaire et surtout l’accompagnement moral.
J’arrive à l’heure des devoirs et je suis accueillie très chaleureusement. Les présentations commencent, les enfants semblent plus ou moins timides mais tout de même habitués à rencontrer des bénévoles comme moi. Je sens que des moments forts sont à venir.
Tous les matins, tenue en uniforme vert et direction l’école à environ 10 minutes de la maison. Nous passons par des petits chemins de terre et longeons un petit cours d’eau très pollué…
La journée d’école commence chaque jour par se réunir en rang dans la cour pour chanter tous ensemble l’hymne national « Sayaun Thunga Phool Ka » la main sur le cœur. Je suis impressionnée par la discipline et le respect qu’ils ont pour leur nation.
Le Directeur et les élèves me font un accueil exceptionnel. Chaque fois que je rentre dans une classe me présenter, ils se lèvent tous et me saluent avec beaucoup de chaleur et de considération ; cela m’intimide presque. Govinda, le Directeur m’explique le fonctionnement de l’École au Népal : il y a le public pour les plus démunis où les cours sont assurés en népalais et réputés de mauvaise qualité. Le privé, pour ceux qui peuvent, où les cours sont en anglais.
Comme dans cette école, où les cours ont lieu 6 jours sur 7 ! Govinda me propose alors d’intervenir dans quelques classes pour parler de la culture française, ce que j’accepte avec grand plaisir.
Les élèves sont si calmes et respectueux, ils m’écoutent et ont l’air très curieux. Un des moments les plus forts pour moi reste celui où nous chantons tous ensemble l’hymne de la Marseillaise, inscrite au tableau, leur prononciation presque parfaite m’émeut beaucoup. Je sens qu’ils comptent beaucoup sur moi et je fais mon maximum pour comprendre ce dont ils ont besoin et ce que je peux apporter pendant ma présence.
Chaque semaine, par roulement, les enfants sont chargés de participer aux tâches ménagères. Cela va des lessives à la main, à la préparation des dîners. Il y a aussi un responsable du suivi du cahier, qui s’occupe de vérifier les rations quotidiennes. Avec Kapil, nous allons à plusieurs reprises renflouer les placards des premières nécessités : riz, huile, sel, sucre, haricots, savons, dentifrices… Les enfants me sollicitent beaucoup, les filles veulent que je dorme dans leur chambre et que je leur parle de mes parents, de mes frères, de ma vie en France. Nous lions une complicité malgré le peu de temps qui nous unit. Cette expérience m’apporte beaucoup sur la culture et le mode de vie népalais et les au revoir sont douloureux.
Encore un lever bien matinal avec une dernière journée de road trip bien remplie, direction la citadelle de Gyantse et son monastère de Palcho. Dans la chapelle principale se trouve une statue de bronze de Sakyamuni mesurant à peu près 8m de haut et pesant environ 14 000 kilos. (Photos du bouddha interdites).
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C’est l’un des quatre lacs sacrés du Tibet perché à presque 4 500 mètres d’altitude. Ce lac salé aux eaux turquoise merveilleuses, rend le contraste entre les montagnes Nojin Kangtsang au loin et la couleur du lac d’une toute beauté.
La légende raconte que si les eaux émeraude du lac disparaissaient, ce serait la fin du Tibet. Nous en prenons plein les yeux et sentons à ce moment-là, la force de cet endroit vénéré.
[googlefont font= »Pacifico » fontsize= »20″ style= » »]C’est mon coup de cœur de ce voyage ![/googlefont]
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Lhassa → Shigatse
3900m / 280km / 5h de route
Le troisième jour, nous nous dirigeons vers la 2èmeplus grande ville du Tibet qui est le point de passage obligatoire pour tout voyageur souhaitant se rendre au Mont Everest et où nous nous retrouvons face à plusieurs passages militaires à passer.
Le monastère de Tashilumpo est un incontournable de la ville. Ce superbe temple aux pierres rouges abrite l’une des plus hautes statues de Bouddha au monde (en intérieur). Elle mesure 27 mètres (Photo du bouddha interdite).
Nous dormons dans un hôtel à Shigatse. Une longue route nous attend le lendemain.
Très tôt, nous reprenons la route pour 350km. Les paysages montagneux sont fabuleux et nous sommes rapidement en admiration devant le Mont Everest culminant à 8848m, le plus haut sommet du Monde. Nous avons avec nous par sécurité, des bouteilles d’oxygène en cas de malaise.
Enfin arrivés au camp de base (5.200m), dur de réaliser que nous y sommes ! Le toit du monde est bel et bien sous nos yeux !
Nous passons la nuit dans le plus haut monastère du monde : Le monastère de Rongbuk, où une chambre chauffée à base de bouse de yak nous attend…
Dehors il fait -5°C et pour dîner, nous avons rendez-vous dans une yourte bien chauffée à l’entrée du monastère où nous nous retrouvons avec d’autres hôtes, des touristes chinois.
Après avoir été longue à m’endormir à cause du froid, je me réveille brutalement en plein milieu de la nuit avec un mal de tête atroce. Cela est dû à l’altitude et se traduit par le MAM (Mal Aigu des Montagnes). La seule solution est de boire, d’inspirer et d’expirer profondément. Un peu flippant ! Je me rendors finalement jusqu’au lever du soleil…
Au petit matin, nous redescendons en altitude pour une longue journée de voiture afin de rejoindre la ville de Shigatse où nous avons dormi à l’aller. Nous avons au compteur 430km de route pour presque 8h. Nous passons par d’exceptionnels points de vue et les immanquables routes aux drapeaux de « prières au vent ».
J’ai lu avec admiration les aventures d’Alexandra David-Neel qui en 1924, est la première européenne (parisienne) à entrer dans Lhassa, déguisée en mendiante. C’est donc à mon tour de découvrir cette ville mystique située à 3656m d’altitude !
Dès l’arrivée, on peut déjà voir de nombreux pèlerins habillés en tenue traditionnelle. Je suis émerveillée par la couleur des tissus mais aussi et surtout par le sourire si expressif et naturel des tibétains.
La première journée, je suis libre et je me promène seule à la découverte de Lhassa.
Il est entouré de pèlerins qui prient tout au long de la journée en marchant autour du temple tout en agitant leur moulin à prières, Cela est un vrai spectacle ! Je me joins à eux en me fondant dans la masse et en suivant le sens de la marche.
J’essaie de comprendre ce qu’il se passe lorsque certains pèlerins s’inclinent parfois jusqu’au sol après chaque pas. Je croise par hasard un chinois qui parle parfaitement anglais et il m’explique alors que le monastère de Jokhang est le plus haut lieu de pèlerinage bouddhiste au monde. Un pratiquant doit forcément s’y rendre au moins une fois dans sa vie afin d’être un religieux accompli (un peu comme la Mecque pour les musulmans).
En sillonnant la ville, nous tombons sur un super restaurant de cuisine authentique tibétaine et passons un long moment dans un salon de thé à parler de cultures et religions du monde.
Le lendemain, c’est la découverte du Palais du Potala qui nous attend. Ce palais magique est une véritable icône du Tibet par sa structure religieuse et son architecture colorée. Renfermant de nombreuses richesses culturelles, religieuses et politiques, il s’agit du plus haut palais du monde (3767m) ! C’était à l’époque la résidence principale du Dalaï Lama et de nombreux moines y vivent encore.
Ce grand monastère comptait autrefois près de 6000 moines. Le point fort est le « debating monks » où on peut voir débattre une centaine de moines dans un petit jardin à l’ombre de grands arbres. Un moine assis à terre fait réviser les prières à son homologue debout. Si celles-ci sont fausses, il le montre en tapant dans ses mains. C’est un spectacle haut en couleurset vraiment surprenant. Cela se passe presque tous les jours à 15h.